La motion déposée par le député de Mercier, conjointement avec Robert Dutil, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes, a été adoptée à l’unanimité par les parlementaires québécois. Elle se lit comme suit : « Que l’Assemblée nationale du Québec exprime sa reconnaissance pour le travail exemplaire de l’organisation Droits et Démocratie au niveau international et souhaite voir préserver l’indépendance de cette institution afin d’en protéger la crédibilité et la pérennité. »
« Je tiens particulièrement à saluer les employés de Droits et Démocratie et à leur exprimer ma solidarité dans l’épreuve qu’ils traversent, a déclaré M. Khadir. Certains membres du personnel devaient être présents à l’Assemblée pour le dépôt de la motion, mais se sont finalement abstenus par peur de représailles, ce qui en dit long sur le climat de terreur qui règne aujourd’hui sur l’organisme. »
La crise à Droit et Démocratie a été provoquée pas ce que de nombreux observateurs qualifient d’ingérence politique de la part du gouvernement de Stephen Harper dans la gestion de l’organisme. Le gouvernement a récemment nommé trois administrateurs opposés au financement de groupes de défense des droits de la personne critiques des violations des droits en Israël. Il a aussi nommé Gérard Latulippe au poste de président, personnage controversé, en raison notamment de déclarations sur les immigrants musulmans et sur la mise sous tutelle d’Haïti par la communauté internationale. Ces nominations sont contestées de toutes parts.