Devant ces conditions inhumaines de travail, pouvons-nous agir ? Celle qui milite depuis des années pour la solidarité ouvrière est convaincue que, oui, nous pouvons et nous devons agir pour améliorer les conditions de travail des ouvriers et des ouvrières. C’est d’ailleurs pour cela que son organisme a mis sur pied la Coalition québécoise contre les ateliers de misère (CQCAM).
Pour éradiquer les ateliers de misère, la CQCAM propose plusieurs pistes de solution :
* L’État canadien, lorsqu’il négocie des accords commerciaux avec un autre pays, doit s’assurer que ce dernier respecte les conventions de l’Organisation internationale du travail et les droits humains, notamment en prévoyant des mesures concrètes pour soutenir les organisations de la société civile qui militent pour la défense de ces droits.
* Le Canada doit aussi resserrer ses règles face aux entreprises canadiennes qui font affaires avec des fabricants à l’étranger. Il doit exiger de ces entreprises qu’elles adoptent des politiques de responsabilités sociales et des politiques d’achats responsables qui incluent le respect des droits humains et des normes environnementales strictes.
* Les détaillants de vêtements au Québec et au Canada doivent exiger que leurs fournisseurs-importateurs s’approvisionnent dans des usines qui respectent les conventions internationales des droits du travail.
* Les manufacturiers et les propriétaires d’immeubles ont, évidemment, leur part de responsabilité. Ils doivent procurer un lieu de travail sécuritaire à toutes les personnes à leur emploi. Ceux qui font preuve de négligence doivent être poursuivis en justice.
* Nous, les consommateurs et consommatrices, pouvons agir en consommant de façon responsable. Questionnons-nous lorsque le prix d’un vêtement est ridiculement bas. Comment un chandail importé du Bangladesh peut-il coûter seulement cinq dollars ? Combien la personne qui l’a confectionné a-t-elle été payée ? Au Bangladesh, des millions de personnes travaillent 6 jours par semaine, 12 heures par jour, dans des usines de textiles surpeuplées et délabrées. Devinez quel est leur salaire ? Une quarantaine de dollars par mois !
Ensemble, nous pouvons changer les choses ! En cette Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, parce qu’il reste tant à faire, l’AQOCI et le CISO vous invitent à agir dès aujourd’hui en signant en ligne une pétition adressée à la Première Ministre du Bangladesh et à son Ministre du travail (www.labourstartcampaigns.net).