Le FRAPRU considère comme Logemen’occupe que les municipalités doivent avoir toute la volonté et les pouvoirs de faire évacuer et condamner les logements locatifs qui représentent un danger pour la santé et la sécurité des personnes qui y demeurent. L’organisme constate que, même si Gatineau dispose, contrairement à bien des municipalités, d’un « Règlement sur la salubrité et l’entretien des habitations, des logements et des chambres », elle semble incapable d’en assurer la pleine application.
Le FRAPRU pense, également comme Logemen’occupe, que la possibilité d’évacuer des locataires vivant dans des habitations insalubres est sérieusement compromise, sans mise en place de moyens réels pour assurer le relogement immédiat des personnes ainsi évacuées. Or, il constate que ce n’est pas du tout le cas présentement, compte tenu de la rareté persistante de logements locatifs à loyer abordable, qui frappe durement Gatineau où les loyers sont les plus élevés parmi toutes les régions métropolitaines de recensement du Québec. De plus, selon François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, « la rareté affecte aussi les HLM qui, en principe, peuvent aussi servir à reloger les ménages évacués pour une longue période pour des raisons de salubrité ». Il ne voit donc pas d’autres solutions immédiates que l’utilisation de suppléments au loyer d’urgence comme ceux demandés par Logemen’occupe : « Le gros problème, c’est que la Société d’habitation du Québec ne disposera en tout et partout que de 30 de ces suppléments au loyer pour l’ensemble du Québec en 2013-2014, incluant la période du prochain premier juillet ».