Pierre Céré livre une enquête déroutante et fouillée sur la Fonderie Horne. Ses conclusions sont sans appel. L’empoisonnement a assez duré.
Rouyn-Noranda est une company town. Fondée en 1926, cette ville d’Abitibi s’est développée autour de la Mine Noranda et de la Fonderie Horne. Lorsque le scandale de la contamination à l’arsenic fait surface dans le débat public, en juin 2022, Pierre Céré se demande pourquoi rien n’a changé depuis que des médecins de l’Hôpital Mont Sinaï ont clairement mis en évidence, en 1983, les dangers causés par les métaux traités à la fonderie. Que s’est-il passé pendant toutes ces années ? Le silence de la classe politique était-il complice ? Comment a-t-on pu ignorer les effets néfastes de ces fumées et poussières toxiques sur la communauté, en particulier sur les enfants vivant à proximité ?
Arsenic, plomb, cuivre, cadmium, dioxyde de soufre... « On savait. Mais on ne savait pas. » Déterrant couche après couche cent ans de complaisance et de déni, cette enquête rigoureuse dresse un panorama saisissant des impacts écologiques et sanitaires de la fonderie. Le verdict est sans appel : l’État québécois doit assumer ses responsabilités et faire payer la totalité de la facture de la décontamination à Glencore. L’empoisonnement a assez duré.
Voyage au bout de la mine
Le scandale de la Fonderie Horne
Pierre Céré
Préface d’Alain Deneault
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