Notons que même si ce n’est pas la première fois que Bell délocalise des emplois en sous-traitant à l’étranger, c’est cependant la première fois que ce département est touché. « Nous déplorons la perte de ces emplois qui sont de bons emplois bien rémunérés », a indiqué M. Caluori.
Bell Canada invoque des motifs financiers « mais avec une entreprise qui vient tout juste de déclarer des profits nets de près de 3 milliards de dollars pour l’année 2016, en hausse par rapport à l’année précédente et en grande partie imputable à l’augmentation des clients, il y a de quoi se questionner. Jusqu’où cet appétit insatiable pour les profits nous mènera-t-elle ? Au risque de mettre en péril la qualité des services ? Il faudrait rappeler à Bell que ses clients vivent ici, qu’attentent-ils pour réinvestir dans les emplois ici » a demandé Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Ce département est notamment responsable de répondre aux techniciens qui sont sur la route afin de procéder à l’activation et à la mise en service des différentes technologies offertes par Bell. Ainsi une douzaine de personnes ont été engagées et formées en Inde pour effectuer des tâches normalement soumises à l’accréditation du personnel de bureau de Bell. Un nombre important d’employées de ce département qui en compte 75 au total ont pris leur retraite en 2016. Bell a choisi de ne remplacer qu’une partie d’entre elles en affichant trois postes à l’interne. Elle a ensuite procédé à l’embauche de douze autres ressources outremer. Même si Bell nous confirme qu’aucune employée de l’accréditation ne perdra son emploi dans l’immédiat, il est clair qu’il ne s’en créera pas de nouveau. De plus, les employées à temps partiel dans ce département pourraient voir leurs heures réduites au profit des employées basées en Inde.
Unifor représente près de 20,000 milles salariés de Bell dans plusieurs unités d’accréditation au Québec et en Ontario dont les employées de bureau et les techniciennes et techniciens.