« Nous laissons la chance au coureur. Par contre, ce n’est pas un marathon, mais bien un sprint. Il faudra que ce plan d’action soit rapidement mis en branle pour que les citoyens voient une différence sur le terrain », explique le directeur général du Réseau FADOQ, Danis Prud’homme.
Le Réseau FADOQ est évidemment favorable au virage massif vers les soins à domicile. En tant que société, nous avons tout à gagner à regarder ce qui se fait ailleurs et à évaluer l’efficacité de notre modèle de soins à domicile, comme le fera la Commissaire à la santé et au bien-être dans le cadre de son mandat.
Cependant, son rapport final ne sera pas déposé avant le mois de décembre 2023. Pendant ce temps, de nombreuses personnes sont sur une liste d’attente pour recevoir des soins à domicile et celle-ci s’allongera. D’ici au dépôt du rapport, le gouvernement doit poser des gestes afin d’augmenter l’offre.
Il faut encourager et déployer à la grandeur du Québec les projets qui fonctionnent déjà, notamment les SIAD (équipes de soins intensifs à domicile), lesquelles permettent de libérer des lits et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Privilégier une approche plus globale
Depuis 2018, le Réseau FADOQ favorise le virage entamé en ce qui a trait au décloisonnement des professions. Le gouvernement a déjà élargi les actes pouvant être effectués par différents professionnels de la santé, notamment pour les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) et les pharmaciens. Ces décisions ont permis d’améliorer l’accès aux soins. Il faut toutefois avoir une approche plus globale et accélérer ce décloisonnement.
« Un forum regroupant l’ensemble des ordres professionnels œuvrant dans le domaine de la santé pourrait être productif. Cela permettrait à tous de mettre cartes sur table et de signifier leurs intentions ainsi que leurs points de vue en lien avec l’ouverture de certains champs de pratique », suggère M. Prud’homme.
Un engagement ferme nécessaire
L’objectif du réseau de la santé de devenir un employeur de choix est louable. Néanmoins, le diable est dans les détails puisque la limitation du temps supplémentaire obligatoire et du recours aux agences privées ainsi que l’amélioration de la conciliation travail-famille vont demander des efforts considérables au niveau des ressources humaines du réseau.
Le gouvernement doit s’engager dans la modification des ratios professionnels en soins/patients pour que les emplois dans le réseau soient attrayants et que les patients obtiennent des soins convenables.
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