« En tant que membre du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés des services publics - CSN (FEESP), nous avons signé le protocole de négociation regroupée. En adhérant à celui-ci, nous étions en accord avec l’objectif d’obtenir une échéance de notre convention collective au 30 juin 2013. Cette date, importante pour les quelques 3000 membres du STS, vise à nous donner un rapport de force pour qu’enfin, notre métier soit reconnu à sa juste valeur. Tous les jours, 8700 élèves sont transportés dans la centaine de véhicules que nous conduisons. Comment se fait-il que nous assumions toutes ces responsabilités qu’engendre l’exercice de ce métier de conducteur d’autobus scolaire moyennant un salaire annuel variant de 12 000 $ à 18 000 $ ? », de questionner Gilles Doiron, porte-parole et directeur du STTAL.
Pour sa part, Jacques Forgues, président du STS, précise que « La situation vécue par nos camarades du STTAL représente admirablement bien la dure réalité dans le transport scolaire. Alors que les transporteurs encaissent des subventions majorées annuellement au coût de la vie, les conducteurs et les conductrices n’obtiennent généralement que cette indexation. De ce fait, nous nous retrouvons à toucher toujours le même salaire sans augmentation véritable. Ajoutée aux trop bas salaires que nous touchons depuis trop longtemps, cette situation inacceptable doit changer. »
Malgré la conciliation, de l’avis même des membres du STTAL, les négociations piétinent face à un employeur qui les a toujours poussés à la mobilisation pour obtenir un minimum de respect. « L’employeur nous a soumis deux offres, une première proposant le 30 juin 2013 comme échéance de la convention collective mais sans augmentation de salaire satisfaisante et une seconde, un peu plus généreuse, dont l’échéance se situe en 2016. Nous avons donc refusé ces deux propositions parce qu’elles ne rencontrent pas nos objectifs. Notre revendication est donc très simple : nous voulons un salaire décent incluant les augmentations salariales de la seconde proposition et l’échéance de notre contrat de travail au 30 juin 2013 déposée dans la première proposition », de conclure monsieur Doiron.
Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches - CSN (CCQCA) et Yvon Godin, vice-président de la FEESP, « Les revendications des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaires sont non seulement légitimes, mais elles visent à corriger une injustice salariale historique à leur égard. Le CCQCA et la FEESP appuient donc solidairement leur lutte et seront là pour soutenir le syndicat ».
Le STTAL regroupe environ 180 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics - CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches - CSN compte 250 syndicats sur son territoire et un total de 40 000 membres.