Une récente étude produite par le RCLALQ démontre d’ailleurs que le loyer moyen d’un 4 ½ à louer au Québec est de 1032$ alors que pour un logement de 3 chambres et plus, il faut s’attendre à débourser 1300$ chaque mois. « Ces coûts sont complètement irréalistes pour les ménages à faibles revenus, surtout dans le contexte actuel où plusieurs d’entre eux ont subi des pertes de revenu dans les derniers mois. L’Ontario et la Colombie-Britannique ont gelé les loyers résidentiels pour 2021, qu’attend le Québec ? », se demande Maxime Roy-Allard, porte-parole du RCLALQ.
L’immobilier n’a pas ralenti malgré la pandémie, bien au contraire, entraînant même une surenchère dans plusieurs secteurs. Et plus les immeubles sont payés chers, plus les propriétaires tentent d’augmenter rapidement les loyers. « Dans la dernière année, nous avons observé une très forte croissance des demandes visant l’éviction de locataires, surtout de la part de nouveaux propriétaires envers des locataires qui habitaient leur logement depuis longtemps. Jugeant les loyers trop bas, ils expulsent les locataires pour augmenter abusivement les loyers. Un gel des loyers permettrait de contrecarrer immédiatement ces tactiques malhonnêtes », suggère le porte-parole.
Il n’y a pas de contrôle des loyers au Québec
Contrairement à ce qui est souvent véhiculé, il est faux de dire qu’il existe un contrôle des loyers au Québec. Si les indices d’estimation de loyer, qui seront publiés par le TAL un peu plus tard aujourd’hui, aident les locataires à évaluer la hausse demandée par leur propriétaire, ils demeurent purement suggestifs et n’obligent aucunement les propriétaires à s’y conformer. « Le fardeau du refus de la hausse de loyer repose entièrement sur les épaules des locataires. Une hausse de loyer abusive demeure légale si elle n’est pas refusée par le locataire. Or, il s’agit d’un droit qui est peu revendiqué, soit par méconnaissance, soit par crainte de subir les représailles du propriétaire. Pour freiner ce phénomène et en attendant l’introduction d’un réel contrôle des loyers, un gel des hausses pour 2021 est absolument nécessaire », mentionne M. Roy-Allard.
Le RCLALQ réagira de nouveau par voie de communiqué un peu plus tard aujourd’hui lors de la publication des indices d’estimation de loyer par le Tribunal administratif du logement.
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