Édition du 19 novembre 2024

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Santé

Transfert des services auparavant offerts au CLSC de l'Érable - Il faut garantir l'accès aux services aux plus vulnérables (APTS)

VICTORIAVILLE, QC, le 18 déc. 2015 - La nouvelle offre de services proposée à la population du territoire d’Arthabaska et de l’Érable par la direction du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec comporte, certes, des avantages mais suscite également des inquiétudes, estiment les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) qui travaillent dans les établissements de la région. « En limitant les services diagnostiques offerts au CLSC de l’Érable, à Plessisville, la direction a-t-elle pris en compte les personnes vulnérables, âgées ou ne disposant pas de moyen de transport pour se rendre à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska ?, s’interroge la responsable politique de l’APTS pour la région, Josée Fréchette. Bien au fait des difficultés que vivent les patients qu’elles côtoient au CLSC, les professionnelles et techniciennes savent que pour certains la proximité des services fait toute la différence.

Les personnes salariées de l’APTS réclament le maintien du service de radiologie au CLSC de l’Érable pour éviter que des personnes soient lésées par le transfert de services à Victoriaville. Elles appuient en ce sens la recommandation du préfet de la MRC de l’Érable. À défaut, elles recommandent fortement qu’une offre de transport adaptée aux besoins des gens et des mesures facilitantes pour le stationnement à Victoriaville soient incluses dans le projet de transfert.

L’équipe APTS demande également à la direction de s’engager à maintenir à long terme les prélèvements au CLSC de l’Érable. « Garder une technologiste médicale à Plessisville pour faire les prélèvements ne doit pas être une mesure intérimaire pour faire passer la pilule, souligne la porte-parole. Le gouvernement a répété à maintes reprises que les services ne seraient pas affectés par les fusions. Or dans les faits, ils le sont. C’est pourquoi nous ne sommes pas rassurés par les promesses actuelles. »

Les membres de l’APTS sont inquiets car d’autres CLSC ont ainsi vu leurs services progressivement réduits jusqu’à la fermeture complète. Les salariées croient que le CLSC a sa place dans la communauté de Plessisville et que sa mission doit être protégée. « La centralisation des services dans les villes plus importantes n’augure rien de bon pour le dynamisme des communautés rurales », croit la responsable syndicale.

Le déplacement des consultations médicales vers les cliniques des Groupes de médecine familiale (GMF) est une autre source de préoccupation, en raison du risque d’effritement de la dynamique d’échanges établie au sein du CLSC entre les équipes médicale et psychosociale. « Cette étroite collaboration entre nos intervenants sociaux et les médecins, qu’ils soient en GMF ou ailleurs, doit être maintenue pour assurer la continuité et la qualité de nos services à la population », insiste Josée Fréchette. Les intervenants de l’APTS savent par expérience que les problèmes physiques, psychologiques et sociaux sont très souvent concomitants.

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