« C’est un pas dans la bonne direction, indique Line Lamarre, présidente du SPGQ. Cependant, nous croyons que nos membres sont suffisamment professionnels pour déterminer par eux-mêmes quand leur présence est requise au bureau. La formule de deux journées par semaine obligatoires manque de flexibilité, à notre avis. »
Dans le cadre du renouvellement de la convention collective du personnel professionnel de la fonction publique, le gouvernement s’est engagé à créer un forum de discussion sur le télétravail. « Pour nous, l’autonomie professionnelle sera au cœur des discussions, souligne Mme Lamarre. Il faudra également se pencher sur les différentes conditions de télétravail comme l’utilisation du matériel de l’employeur et le droit à la déconnexion, par exemple. »
Selon un sondage réalisé par le SPGQ auprès de ses membres en novembre 2020, 94 % des répondants souhaitaient rester en télétravail au moins 60 % du temps. « Un peu plus de la moitié des répondants jugent qu’ils sont plus productifs en télétravail, une perception qui est d’ailleurs confirmée par les données de l’employeur, note Mme Lamarre. Il faut arrêter avec le mythe du personnel de l’État qui est à la maison à ne rien faire, ça n’a absolument rien à voir avec la réalité. Nos membres ont travaillé d’arrache-pied pour maintenir les services de l’État dans des conditions souvent difficiles tout au long de la crise. Le télétravail n’est pas un obstacle à une bonne prestation de travail, au contraire ! Le télétravail est aussi une bonne mesure d’attraction et de rétention du personnel. Si l’État ne l’offre pas, les gens vont tout simplement aller travailler ailleurs. »
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