« On ne peut pas être contre les sommes et les intentions annoncées aujourd’hui. Mais il faudra voir dans les milieux comment seront déployées les actions, parce qu’il y a beaucoup de mots, mais peu de concret pour le moment. Cela dit, le démarrage des projets pilotes des aides à la classe est en soi une très bonne nouvelle ! », d’indiquer d’emblée le président de la CSQ, Éric Gingras.
La Centrale fait valoir que les projets pilotes d’aides à la classe sont le fruit de travaux menés depuis plusieurs mois, notamment avec ses fédérations du réseau scolaire concernées, pour définir les conditions gagnantes de ce projet. L’annonce du déploiement de projets pilotes dans une centaine d’écoles primaires dès la prochaine rentrée est une mesure très concrète qui aura rapidement des impacts dans les milieux. Les aides à la classe permettront de répondre non seulement aux besoins des enseignantes et des enseignants et des élèves, mais offriront également la chance au personnel de soutien de mettre à profit son expertise et ses qualifications, tout en lui permettant d’avoir accès à des postes avec un nombre d’heures plus intéressant.
En ce qui concerne la valorisation du personnel scolaire, la Centrale fait valoir qu’il y a certes beaucoup d’intentions louables dans ce plan, mais qu’il y a, pour le moment, peu de concret.
Les seize actions présentées aujourd’hui ne sont pas inintéressantes, mais la valorisation du personnel ne peut être résumée à une campagne publicitaire et à la création d’une journée de valorisation du personnel. Il faut d’abord et avant tout reconnaître l’apport de l’ensemble des catégories d’emplois et, à ce chapitre, la CSQ insiste sur le fait que les mesures dédiées aux initiatives locales et régionales devront bel et bien être destinées à l’ensemble du personnel scolaire, soutien scolaire et professionnels inclus.
De plus, pour hausser la valeur accordée aux carrières en éducation, il faut des emplois attrayants. Les mesures de valorisation qui ciblent les premières années de carrière sont donc intéressantes en ce sens, mais elles ne tiennent pas compte de celles et de ceux en poste depuis plusieurs années. « Mais il ne faut surtout pas oublier que la valorisation passe impérativement par l’amélioration des conditions de travail et des conditions d’exercice du personnel. Elle passe aussi par le respect de l’autonomie professionnelle du personnel. J’ajouterais aussi que, de reconnaître à leur juste valeur ces emplois à très forte prédominance féminine, ce serait un bel exemple concret de valorisation du personnel scolaire ! », fait valoir Éric Gingras, qui termine par un commentaire sur la large consultation, notamment auprès des organisations syndicales, dont parle avec enthousiasme le ministre Roberge.
« Le dialogue social, c’est un échange constant entre les parties, une circulation d’informations et des suivis dans les décisions, les actions et les annonces. Et, visiblement, il y a encore du travail à faire de ce côté ! »
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