Pour le RAPSIM, cette cible est pertinente pour répondre aux besoins actuels. Au-delà des annonces, la réalisation de ces logements, notamment des 6 000 logements sociaux, sera essentielle pour permettre à de nombreuses personnes en situation de pauvreté d’avoir accès à un logement stable, sécuritaire et salubre. Plus spécifiquement, le Plan d’action montréalais en itinérance prévoit la réalisation de 950 logements sociaux avec soutien communautaire en 4 ans pour contrer ce phénomène. Ceux-ci sont inclus dans la Stratégie de 12 000 logements.
Pour se faire, il faudra que la Ville obtienne des investissements importants de la part des gouvernements du Québec et d’Ottawa. Montréal devra également s’assurer que le financement du soutien communautaire, une intervention clé pour soutenir la stabilité en logement, soit octroyé par Québec. Une demande que la Ville avait d’ailleurs portée dans le cadre des élections du 1er octobre.
« Cette stratégie pourra aussi contribuer à la sauvegarde des maisons de chambres qui continuent de jouer un rôle essentiel pour lutter contre l’itinérance à Montréal, notamment en permettant la transformation d’une partie de ce parc en logement social avec soutien communautaire. Pour bien des chambreurs, ces maisons constituent un dernier rempart avant la rue ou un moyen d’en sortir » a rappelé Alice Lepetit, organisatrice communautaire au RAPSIM.
Plusieurs projets de logements sociaux pour personnes itinérantes sont présentement en cours de développement. Mais ces derniers se heurtent à des défis importants, que ce soit en raison de l’insuffisance des financements face aux coûts élevés des projets ou du sous-financement du soutien communautaire.
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