Devant l’urgence de la situation dans les secteurs forestier et manufacturier, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) demande au gouvernement Harper d’agir sans délai et d’aller de l’avant avec ses annonces de soutenir ces secteurs par l’injection d’un montant de un milliard de dollars.

Selon la CSN, le gouvernement conservateur doit faire passer les intérêts des travailleurs et des communautés avant ses intérêts partisans en ne conditionnant pas son plan à l’adoption du prochain budget. Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’abattre sur les travailleurs et les travailleuses de ce secteur. En décembre, Produits forestiers Saguenay a cessé ses activités. Hier soir, à Saint-Hilarion, la scierie AbitibiBowater a fermé pour une période de 12 semaines. Et ce soir, à minuit, une autre usine de ce géant américain fermera ses portes, à Donnacona, pour une durée temporaire, mais l’entreprise estime elle-même que les probabilités de réouverture sont minces.

Tout milite donc pour une action immédiate du gouvernement fédéral qui n’a, depuis le début de la crise de l’industrie forestière en 2004, posé aucun geste concret. Pour la CSN, il faut agir maintenant, déjà que le soutien annoncé par le premier ministre Stephen Harper ne correspond pas à l’ampleur de la situation ni à la hauteur de ses moyens. Au cours des quatre dernières années, plus de 15 000 emplois ont été perdus dans l’industrie du papier et de la forêt et quelque 130 usines de sciage ou de pâtes et papier sont actuellement inactives, privant 31 des 250 municipalités de leur principale activité économique. Un drame pour des milliers de familles québécoises.

La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, dont quelque 13 000 dans le secteur du papier, de la forêt et des imprimeries dans 185 syndicats affiliés à la Fédération des travailleuses et des travailleurs du papier et de la forêt (FTPF–CSN).

Source : CSN - 31 janvier 2008