Les groupes environnementaux les plus importants au pays, incluant Équiterre, WWF, Greenpeace et la Fondation David Suzuki, invitent les citoyens, les organisations et les entreprises à participer à la campagne Silence, on parle qui vise à dénoncer les attaques récentes du gouvernement fédéral contre l’environnement et la démocratie au pays. Déjà, plus de 13 000 personnes de partout au pays se sont jointes à cette campagne et plus de 100 groupes ont affirmé qu’ils prendront la parole le 4 juin prochain pour défendre leur liberté d’expression. Plusieurs personnalités participent également à la campagne, dont Margaret Atwood et Bruce Cockburn, ainsi que Les Cowboys Fringants.
La population en a assez de se faire ignorer, et le 4 juin, des dizaines de milliers de personnes prendront la parole pour l’environnement et la démocratie. « Ce n’est pas seulement l’environnement qui est assiégé au pays, c’est aussi la démocratie et le droit de s’exprimer ouvertement sur des enjeux fondamentaux, explique Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Nous devons dénoncer l’abus du pouvoir législatif de nos gouvernements, tant à Ottawa qu’à Québec, qui vise à affaiblir et à intimider des groupes qui s’opposent démocratiquement aux orientations gouvernementales. »
Le gouvernement canadien s’apprête à adopter le projet de loi C-38 qui propose des « réformes » drastiques sur la protection de notre capital naturel irremplaçable - poissons, forêts, océans et faune. Cette loi permettrait de réprimer les organismes de bienfaisance - dont les groupes environnementaux - lors des examens environnementaux, en accélérant les processus d’approbation, et en excluant les groupes de la société civile par exemple dans les projets d’oléoducs. « L’attaque directe faite aux organismes environnementaux est un assaut contre deux valeurs fondamentales partagées par les Canadiens et les Québécois : la protection de l’environnement et la démocratie, ajoute Marie-Claude Lemieux, directrice pour le Québec de WWF. Nous devons travailler ensemble pour protéger notre planète et le système social dans lequel l’expression d’une diversité de points de vue et le respect de la voix des citoyens sont primordiaux. Nous devons parler haut et fort pour que le projet de loi ne se réalise jamais. »
Au Québec, plus de 250 000 personnes ont marché dans les rues le 22 avril dernier pour défendre le bien commun et soutenir un Québec plus vert, plus juste et plus démocratique. Le 22 mai, ce sont plus de 200 000 personnes qui se sont assemblées le 22 mai pour s’opposer à la loi 78 du gouvernement du Québec qui a pour effet de restreindre certaines libertés civiles. « Ce qui est inquiétant tant du côté fédéral que provincial est que l’on utilise le pouvoir du gouvernement pour s’attaquer directement aux groupes qui ont un point de vue divergent, ajoute Sidney Ribaux, cofondateur et coordonnateur général d’Équiterre. Aujourd’hui, les associations étudiantes sont visées par Québec et les groupes environnementaux par Ottawa. Qui seront les prochains ? Il est temps de mettre un frein à des comportements qui érodent notre démocratie et qui ont pour effet de priver des groupes de citoyens de leur voix. »
Les groupes impliqués invitent maintenant les citoyens, les entreprises et les organismes de tous les secteurs à prendre la parole le 4 juin prochain pour appuyer la protection de l’environnement et la démocratie au pays. La campagne Silence, on parle invite tous ceux qui ont un site Internet, un blogue, un compte Twitter ou une page Facebook à participer en plongeant leur site dans le noir et en prenant la parole virtuellement le 4 juin prochain. Les citoyens sont invités à faire savoir aux deux gouvernements qu’ils se préoccupent de l’avenir de notre démocratie et de notre environnement et qu’ils n’ont pas l’intention de se taire.
Silence, on parle
Les organisations environnementales participantes sont :
ACEP, AQLPA, Ecojustice, Environmental Defence, Ecojustice, Équiterre, Fondation David Suzuki, Greenpeace, Institut Pembina, Jour pour la Terre, Nature Canada, Nature Québec, Pembina Institute, Sierra Club Canada, SNAP, West Coast Environmental Law et WWF Canada.
Pour un complément d’information visitez le site : www.silenceonparle.ca