La pétition a été déposée à l’Assemblée nationale par le député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy. Pour l’occasion, la présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault, était présente à Québec accompagnée d’une douzaine de personnes, dont des travailleuses et travailleurs directement touchés venus témoigner des conséquences de ces coupes.

Des économies au détriment de la santé et de la vie des personnes

En conférence de presse, Micheline Barriault a rappelé que ces mesures ont été prises par les administrateurs du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie afin de répondre à une commande du ministère de la Santé et des Services sociaux. En effet, le MSSS a demandé aux administrateurs du CISSS de prendre les moyens afin de récupérer 22 millions de dollars dans les établissements de santé de la Gaspésie d’ici le 31 mars 2016.

« Ces coupes ont des impacts réels sur les services offerts à la population que les infirmières et infirmières auxiliaires, travaillant sur les unités touchées, constatent déjà. Il y a une diminution de la qualité et de la quantité des services offerts à la population et c’est absolument inacceptable. Les gens, comme nos membres, n’en reviennent pas de constater à quel point la recherche d’économie est en train de mettre en danger la santé et la vie des personnes », dénonce Micheline Barriault.

Des familles inquiètes

Pas surprenant que des milliers de personnes aient signé la pétition pour exiger l’annulation de ces nouvelles coupes !

« Il y a même eu une manifestation, la semaine dernière, organisée par les membres des familles des personnes âgées habitant à la Résidence Saint-Joseph. Avec raison, ils sont très inquiets pour leurs proches et, comme nous, ils réclament qu’on rétablisse les services qui ont été réduits », explique Micheline Barriault.

Rencontre avec Gaétan Barrette

D’autre part, la présidente du SIIIEQ-CSQ a profité de sa rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, pour lui mentionner que ces coupes imposées sur le territoire de la Baie-des-Chaleurs vont à l’encontre de ses propres engagements. En effet, elles ont des conséquences sérieuses sur les soins et services offerts à la population, ce qui ne devait pas avoir lieu selon les assurances données par le ministre lui-même lors du lancement de sa réforme.