« Deux incidents majeurs en l’espace de quelques heures, c’est consternant, mais ce n’est malheureusement pas inhabituel pour les gens de la région. La route 117 est l’une des seules à relier l’Abitibi-Témiscamingue au reste du Québec, alors forcément, lorsqu’un accident survient, la fermeture temporaire de la route a de grosses répercussions sur ses usagers. C’est aussi l’une des routes les plus meurtrières du Québec. Il y a de nombreux tronçons où les dépassements et les courbes sont problématiques. Il faut agir pour remédier à cette situation qui perdure depuis trop longtemps », martèle Mme Lessard-Therrien.
Elle-même coincée sur la route 117 la nuit dernière en raison des deux accidents survenus dans le parc de La Vérendrye et à Val-d’Or, la députée solidaire rappelle que la CAQ a promis en campagne électorale de faire de la sécurisation de la route 117 l’une de ses priorités nationales et régionales, et que depuis un an, aucun plan d’action n’a été annoncé par le gouvernement.
« Ça fait plusieurs mois que l’enjeu de la 117 revient dans l’actualité. Il en a été abondamment question lors de la campagne fédérale, or c’est un dossier qui doit être mené par Québec. J’ai envoyé il y a dix jours une question écrite au ministre des Transports, François Bonnardel, pour lui demander où en était le dossier. Jusqu’ici, nos questions demeurent sans réponse. Le gouvernement manque de transparence : on ne sait toujours pas s’il a un plan d’action pour procéder à des travaux de sécurisation ni s’il y a des échéanciers clairs », déplore Émilise Lessard-Therrien.
« Plusieurs choses peuvent être faites pour améliorer la sécurité de la route 117 : ajouter des voies de dépassement, procéder à la réfection de certaines courbes trop prononcées, ou encore installer des terre-pleins entre les voies ou ajouter des garde-fous pour prévenir les sorties de route. Mais pour faire tout ça, on a besoin d’un plan d’action. Le gouvernement de la CAQ doit faire preuve de transparence et impliquer tous les intervenants concernés dans la réflexion : les usagers, les transporteurs, mais aussi la SQ et le ministère des Transports du Québec », conclut-elle.
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