Valérie Plante réclame à Québec de nouvelles sources de revenus ainsi que des outils supplémentaires pour les accroître. De fait, cette dernière est allée jusqu’à suggérer au gouvernement Legault de décréter les salaires des employé(e)s municipaux(ales), qui, selon une récente étude, gagnent plus que leurs vis-à-vis provinciaux. Elle affirme que les Villes ont les mains liées en matière de relations de travail et qu’elles ne peuvent donc agir compte tenu des conventions collectives.
Ces propos ont fait sursauter le président du SCFP-Québec. « Vouloir décréter des conditions de travail afin d’appauvrir et de diminuer la qualité de vie des employé(e)s alors que l’on est en situation de pénurie de main-d’œuvre, ce n’est certes pas une solution. Si les salaires et les conditions de travail des employé(e)s municipaux(les) sont si fantastiques, comment expliquer l’exode de ces personnes et les difficultés de recrutement dans les municipalités et les sociétés de transport ? Cela n’a pas de bon sens ! », d’affirmer Patrick Gloutney.
De plus, le SCFP se questionne sur les intentions derrière les paroles de Mme Plante. « Pourquoi la mairesse parle-t-elle de décret ? Est-ce qu’elle serait capable de renier sa propre signature sur les conventions collectives qui ont été conclues au sein de la Ville de Montréal ? », s’interroge Robin Côté, préside par intérim du Conseil provincial du secteur municipal du SCFP.
Le retour cyclique du débat sur la rémunération du personnel travaillant dans les Villes n’est pas près de s’arrêter. Par le passé, cet enjeu a parfois servi d’argument massue afin de légiférer pour réduire les conditions de travail et les régimes de retraite de milliers d’employé(e)s municipaux(ales) au Québec.
Le SCFP rappelle que la négociation est la seule voie à prendre pour conclure des ententes de façon à préserver la paix industrielle.
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