Plusieurs établissements nous ont informé que les services de paie seront incapables de respecter les délais prévus à la nouvelle convention collective. « Le réseau de la santé et des services sociaux dépend totalement d’entreprises de gestion de la paie qui bénéficient d’un quasi-monopole. Ces entreprises sont responsables des retards dont souffriront nos membres. Le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) nous pressait de signer les nouveaux textes de convention collective, mais ne semble pas du tout s’être assuré que les entreprises de gestion de la paie seraient prêtes à livrer la marchandise. Ce n’est pas comme si les paramètres salariaux de la convention collective n’étaient pas connus d’avance », déclare la vice-présidente service aux membres du SQEES-FTQ, Jennifer Genest.
« Ces retards sont inacceptables pour nos membres qui voient repousser à une date indéterminée leur bonification salariale, alors que c’est depuis avril 2019 que les salaires n’ont pas été ajustés. Quant aux montants forfaitaires et autres ajustements liés au maintien de l’équité salariale, on parle de sommes qui peuvent être dues depuis 2010 ! De plus, les contribuables vont aussi en payer le prix, parce que ça gonfle les montants qui seront versés en rétroactivité et qui sont soumis au taux d’intérêt légal. C’est donc toute la population qui paie le manque de préparation des services de gestion de la paie », ajoute Lucie Thériault, secrétaire-générale du syndicat.
Les syndicats enjoignent le CPNSSS à prendre toutes les mesures nécessaires pour que leurs signatures puissent être respectées, de même que TOUS les délais prévus à la convention collective. « Payer des heures supplémentaires aux fournisseurs privés qui gèrent les systèmes de paie afin de respecter les délais prévus ferait sans doute économiser sur les intérêts à verser et les travailleuses et les travailleurs toucheraient enfin leur dû. Après 19 mois de dévouement pour passer à travers la crise de la COVID-19, nos membres méritent la reconnaissance dès maintenant », conclut Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
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