« En fixant des dates et des balises plus précises, nos membres pourront mieux préparer leurs plans de cours et leur enseignement. Par contre, nous déplorons que les annonces soient faites si tardivement, alimentant inutilement l’inquiétude ambiante depuis plusieurs semaines », souligne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). En effet, compte tenu du silence du MES depuis Noël, la FNEEQ comprend certaines directions d’établissement d’avoir choisi de repousser la rentrée scolaire au-delà du 31 janvier. Reste que la fédération exprime une sérieuse préoccupation quant à la cohésion et l’équité dans les deux réseaux, puisque la rentrée sera asymétrique.
Les éclosions dues au variant Omicron sont bien plus nombreuses que celles que nous avons connues durant les vagues précédentes. L’ampleur du phénomène est totalement inédite. « Quotidiennement, comment les établissements vont-ils gérer ces éclosions et quels seront les impacts sur le déroulement des cours durant la session pour le corps enseignant ainsi que pour les étudiantes et les étudiants ? », se questionne Caroline Quesnel. Encore une fois, beaucoup d’inquiétudes subsistent sur la sécurité des milieux et la protection des individus dont la santé est plus vulnérable. Qu’en est-il de l’accès aux tests de dépistage rapide ou des cliniques de vaccination mobiles sur les campus ? Le ministère est incapable pour l’instant de donner des réponses claires.
Vacciner plus tôt et éviter le yoyo
La FNEEQ se réjouit de la décision du gouvernement de devancer la date de la prise de rendez-vous pour la troisième dose à ce vendredi pour la population de 18 ans et plus. Nous encourageons les étudiantes et les étudiants à contribuer à l’effort collectif, comme elles et ils l’ont fait massivement depuis le début de la pandémie. « Mais pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas choisi d’agir encore plus tôt, alors qu’il avait annoncé dès le 31 décembre un retour en présence ? », demande Caroline Quesnel.
Les 35 000 membres de la fédération souhaitent à tout prix éviter de revivre l’expérience désastreuse de l’année dernière alors que les cours ont alterné entre présence en classe et mode virtuel. Il en va de la qualité des conditions pédagogiques offertes à toute une génération d’étudiantes et d’étudiants.
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