« C’est un affront à tous les travailleurs. Après deux mois dehors, ils nous disent que ce qu’ils ont déjà proposé ne constitue même pas une base de travail. Ils disent attendre nos suggestions, mais sur du vide. On ne négocie pas à partir d’une feuille blanche. C’est dommage que les représentants patronaux n’aient pas la décence de s’appliquer à mener une négociation de façon responsable, dans les règles de l’art », a déploré le président de la section locale 9700, Clément Masse.
Pourtant, le syndicat a réitéré son ouverture à discuter concrètement des points en litige, soit à propos du régime de retraite et des mouvements de main-d’œuvre. « Aujourd’hui, on n’a senti aucune volonté de négocier réellement de la part de l’employeur. Ils ne font qu’exprimer une vengeance à l’égard du rejet de leur offre. C’est la même ritournelle qu’au moment du lockout. Ils perdent de l’argent à cause de leur propre décision de décréter le lockout et ils essaient de nous faire porter le chapeau. Le jour où ils auront des mandats pour discuter concrètement des points en litige, ça nous fera plaisir de travailler avec eux de façon constructive »
« D’ici là, les travailleurs se tiennent debout, le moral est bon. Du côté syndical, on va s’assurer de montrer aux actionnaires de ces compagnies les mauvaises décisions financières prises par leurs dirigeants. Nous aussi nous avons à cœur la performance de cette usine, c’est notre usine. Voir ce que les dirigeants en font présentement est désolant. Espérons qu’ils reviendront rapidement à la raison pour régler ce conflit et faire ce qu’on fait de mieux : de l’aluminium de qualité », a indiqué Clément Masse.
Les 1030 travailleurs et travailleuses de l’aluminerie de Bécancour sont en lockout depuis le 11 janvier dernier. La décision a été prise conjointement par les deux géants de l’aluminium que sont Alcoa et Rio Tinto.
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