« Un registre des loyers, accompagné d’un plafonnement des hausses annuelles, est absolument nécessaire pour freiner l’explosion des loyers. Mais plutôt qu’une multitude de registres municipaux, ce qu’il faut, c’est un registre provincial et obligatoire qui s’applique à tous les logements de la province », affirme Cédric Dussault, co-porte-parole du RCLALQ.
Des villes comme Rimouski, Gatineau et Laval ont d’ailleurs adopté en conseil municipal des résolutions qui demandent au gouvernement du Québec d’instaurer un registre des loyers provincial.
Des loyers qui flambent partout au Québec et plus rapidement en dehors des grands centres
La dernière enquête annuelle du RCLALQ sur les loyers des logements disponibles, publiée en juin dernier, avait montré que si les hausses de loyers moyennes avaient largement dépassé les indices recommandés par le Tribunal administratif du logement partout au Québec, c’est en dehors des plus grandes centres urbains qu’on observait les hausses les plus spectaculaires. De 2021 à 2022, les loyers avaient par exemple bondi de 54,5 % à Granby, de 34,5 % à Valleyfield, de 27,6 % à Joliette, de 23,8 % à Drummondville, et de 29,9 % dans la région métropolitaines de recensement (RMR) de Trois-Rivières, de 26,5 % dans la RMR de Sherbrooke et de 18,7 % dans la RMR de Saguenay.
« Les plus petites localités n’ont pas nécessairement les ressources ou les moyens d’instaurer et de maintenir leur propre registre. Le gouvernement du Québec et la ministre Duranceau ne peuvent se défiler et abandonner les locataires de ces régions, il faut un contrôle des loyers uniforme au niveau provincial. Tant qu’on n’aura pas cela, le Québec continuera de s’enfoncer dans la crise du logement », clame le co-porte-parole du RCLALQ.
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