« Tous s’entendent pour dire que les Québécoises et les Québécois n’épargnent pas suffisamment, et ce, principalement parce qu’ils n’ont pas tous accès à de bons régimes complémentaires de retraite dans leur milieu de travail. La CSN est donc en faveur de l’annonce qui a été faite aujourd’hui, car elle contribuera à améliorer la retraite de l’ensemble des Québécoises et des Québécois », souligne d’entrée de jeu la vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Quelques ombres au tableau
Quelques points apparaissent par ailleurs décevants à la vice-présidente de la CSN. « Le Québec avait fait des choix de société pour aider des catégories de personnes plus vulnérables comme les femmes, qui sont plus nombreuses à vivre sous le seuil de la pauvreté, les conjoints survivants et les personnes en situation d’invalidité. Mais en se collant complètement sur le régime fédéral, celles-ci vont perdre des avantages : les rentes au conjoint survivant seront abaissées et la définition d’invalidité sera probablement plus stricte », souligne-t-elle.
La CSN déplore le fait que les années passées en maternité et à s’occuper des enfants en bas âge ne seront désormais plus créditées dans la partie bonifiée du régime. « Le poids de la parentalité pèse davantage sur les femmes : celles-ci s’appauvrissent pendant le travail et la retraite. Il est regrettable que les mesures annoncées leur fassent perdre pas au change. Nous demandons au gouvernement de modifier son projet de loi sur cet aspect afin que les parents ne soient pas pénalisés lorsqu’ils s’occupent de leurs enfants en bas d’âge. »
Malgré le pas dans la bonne direction, elle rappelle aussi que le problème des gens qui possèdent un capital insuffisant à la retraite est loin d’être réglé. « La hausse de 25 % à 33 % est positive, mais ne règle pas tout le problème. Ça prend 70 % du remplacement de revenu pour pouvoir conserver un niveau de vie acceptable à la retraite. Il est clair pour nous que cette bonification ne doit pas entraîner la réduction des régimes privés actuellement en place. Les employeurs ne doivent pas profiter de cette bonification pour transférer leurs responsabilités vers le gouvernement et les régimes publics », a-t-elle conclu.
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