La députée rappelle que ce psychodrame aurait pu être évité. « Oui, cette fois-ci, le cran de sûreté du processus menant à la refonte de la carte a joué son rôle. Les citoyens lésés ont pu influencer le processus à la toute dernière minute, mais à quel prix ? Au prix de beaucoup de stress, d’incertitude et de frustration. Les mobilisations et les réactions ont été exigeantes pour les gens de Centre-Sud, qui se sont senti traités comme des citoyens de seconde zone. Il y a quelque chose d’absurde et d’inutilement dramatique dans le processus actuel », constate Mme Massé.
Manon Massé aimerait que le Directeur général des élections, Pierre Reid, propose un bilan de cette consultation afin de trouver des solutions pour améliorer le processus. « Ce n’est quand même pas normal d’avoir dû passer à travers un processus si fastidieux. Selon la loi, le DGEQ joue un rôle-conseil, il serait intéressant qu’il propose un bilan de cet épisode dont nous pouvons nous servir pour améliorer notamment la consultation des citoyens concernés », continue Manon Massé.
En terminant, la députée ajoute qu’il faut aller plus loin. « Cette saga démontre que c’est le mode de scrutin qu’il faut revoir et non la carte électorale. C’est la seule solution durable qui ferait cesser ces psychodrames. Il y a quelques semaines seulement, les deux autres oppositions rejoignaient Québec solidaire et la société civile pour exprimer d’une seule voix le vœu de tourner le dos au système uninominal à un tour. Seul le PLQ s’y oppose. Ils sont rarement du côté de ceux qui réclament une meilleure démocratie, le PLQ. Cette histoire nous l’a encore démontré. La bataille pour que chaque vote compte, QS la livrera encore plus ardemment maintenant », conclut-elle.