Selon le quotidien, c’est pour réduire ses cotisations en tant qu’employeur que le Conseil du Trésor songerait à sabrer dans le RQAP. Or, pour obtenir de telles économies de bouts de chandelles, le gouvernement Couillard risquerait de réduire significativement les effets bénéfiques du RQAP à long terme, tant sur le plan démographique qu’économique.
Rappelons que l’entrée en vigueur du RQAP, en 2006, combinée au développement dans les années précédentes du réseau des CPE, a créé un véritable baby-boom au Québec. C’était justement l’un des objectifs avoués de la mise en place de ce régime plus généreux que le régime fédéral d’assurance-emploi : contribuer à l’augmentation du taux de natalité au Québec en offrant de meilleures conditions financières et de conciliation travail-famille pour les jeunes familles.
« Alors qu’il utilise souvent l’épouvantail du vieillissement de la population pour justifier la nécessité et l’urgence de réduire les dépenses de l’État, il est totalement incohérent que le gouvernement Couillard envisage de s’attaquer au RQAP et à l’universalité de l’accès aux services de garde publics. Il s’agit justement des deux principaux programmes contribuant à ralentir le vieillissement de la population en favorisant l’augmentation du taux de natalité », conclut Louise Chabot.