« Notre déception est d’autant plus grande sachant qu’en reniant son engagement à ce que les prochaines élections de 2022 se fassent sous la forme d’un scrutin proportionnel mixte, le premier ministre accentue le cynisme de la population face à la classe politique et cède aux pressions de certains de ses députés qui craignent de perdre leur siège dans un scrutin proportionnel. C’est désolant », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
La FTQ rappelle qu’en mai 2018, avant les élections d’octobre, la Coalition Avenir Québec, le Parti québécois et Québec solidaire ont signé un accord dans lequel ils s’engageaient à abolir le mode de scrutin actuel et à tenir le prochain scrutin de 2022 sous la forme d’une proportionnelle mixte.
Par ailleurs, en proposant un référendum sur le mode de scrutin en même temps que les prochaines élections, le premier ministre renie un autre de ses engagements alors qu’il avait déclaré, quelques semaines avant le vote d’octobre 2018 qu’« une campagne électorale, c’est suffisant pour avoir la légitimité de changer le mode de scrutin ».
« Un référendum en même temps que des élections, c’est une fausse bonne idée. Les élections, c’est fait pour juger un gouvernement sur ses accomplissements ainsi que les engagements des formations politiques. En tenant un référendum en même temps que le scrutin, on risque de mélanger les enjeux », ajoute le secrétaire général.
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