– Réjean Parent, président de la CSQ
La CSQ constate que le gouvernement poursuit avec provocation, malgré la grogne populaire, le maintien de ses objectifs de retour à l’équilibre budgétaire pour 2013-2014, sa taxe santé injuste et ses hausses de droits de scolarité, confirmant ainsi son penchant pour les mesures inégalitaires. De plus, la réduction draconienne de la croissance des dépenses de programmes prévue par le gouvernement se traduira nécessairement par des réductions de services à la population.
Éducation : on passe de priorité nationale à… encore des compressions !
La CSQ est extrêmement déçue de constater que d’autres compressions budgétaires en éducation s’ajoutent à celles déjà annoncées au cours des derniers mois. Il s’agit d’un manque à gagner de 230 millions, notamment plus de 100 millions dans les réseaux scolaires primaire et secondaire, en comparaison à l’évolution des budgets de la dernière décennie. Elle est aussi déçue de constater qu’aucune nouvelle somme n’est prévue pour améliorer l’offre de service des cégeps éloignés des grands centres.
« Nous observons aussi avec surprise que le mot “éducation” est pratiquement absent du discours gouvernemental, alors que le premier ministre affirmait dans son discours inaugural que l’éducation représentait la priorité nationale de son gouvernement. », déplore Réjean Parent.
Services de garde : le gouvernement doit aboutir !
La CSQ souhaite que le gouvernement parvienne enfin à remplir sa promesse d’offrir 235 000 places en services de garde d’ici 2015-1016. « Nous déplorons toutefois, comme nous l’ont confirmé les représentants du Conseil du trésor, qu’aucune place ne soit attribuée au milieu familial pour 2012-2013, alors qu’un nombre de 2000 le sera pour les garderies privées subventionnées », ajoute Réjean Parent.
Prendre soin de nos aînés dès maintenant
L’organisation syndicale est surprise de constater que le plan d’action « Vieillir chez soi » commencera à s’appliquer en 2016-2017, alors que les besoins sont criants dès maintenant. Elle déplore le choix du gouvernement de recourir presque exclusivement aux ressources intermédiaires plutôt qu’aux CHSLD publics pour les nouvelles places d’hébergement créées. Elle se désole aussi qu’aucune ressource additionnelle ne soit allouée dans les CHSLD pour améliorer les soins offerts aux aînés.
Un RVER qui ne règle rien
La CSQ considère que le nouveau Régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) ne répond aucunement aux besoins des travailleuses et des travailleurs ne bénéficiant pas de régime complémentaire de retraite. En effet, le RVER n’assure pas un revenu stable et prévisible à la retraite, il ne prévoit pas de contribution obligatoire des employeurs et il n’assure pas une gestion collective et démocratique des actifs du régime. La Centrale aurait plutôt souhaité une bonification des régimes publics de retraite.
« Ce budget en est un d’austérité et nous déplorons les mauvais choix du gouvernement. Nous sommes persuadés que des choix plus équitables existent pour financer les services publics, notamment l’ajout d’un 4e palier d’imposition, la taxation des biens de luxe, un resserrement de divers crédits des entreprises, la hausse des redevances minières », conclut le président de la CSQ.