« Monsieur Legault devrait au moins avoir le courage de dire clairement qu’il s’agit d’une invitation à participer à une démarche pour former un parti politique et non à une grande réflexion collective. Il va à la pêche avec quatre ou cinq idées connues, déjà présentées par d’autres – notamment les lucides –, mais qui n’ont pas trouvé preneur chez une majorité de citoyennes et de citoyens », affirme le président de la CSQ.
Alors que François Legault était ministre, ce plan n’a pas fonctionné !
La CSQ est évidemment heureuse d’entendre ce qu’elle plaide depuis longtemps : l’éducation doit être une priorité nationale. Elle rappelle que, malgré le fait que ce ne soit pas la première fois que l’on tient ce genre de discours, les résultats sur le taux de diplomation se font toujours attendre.
La vision basée sur la performance que nous présentent aujourd’hui François Legault et sa Coalition est en ligne directe avec la gestion axée sur les résultats et les dérives du système d’éducation que nous dénonçons. « Nous sommes à même de constater, aujourd’hui, que les plans de réussite mis de l’avant par M. Legault, alors ministre de l’Éducation, n’ont donné aucun résultat sur la diplomation qui stagne toujours à 70 % depuis 20 ans. Pourquoi nous propose-t-il de poursuivre sur cette même voie qui ne fonctionne pas ? », a ajouté M. Parent.
« Certes, si l’on tient compte de leurs tâches, de leurs responsabilités et de leur engagement, les enseignantes et les enseignants devraient être payés davantage. Mais on ne peut faire miroiter cette idée sans regarder ce qu’il y a derrière. On découvre alors que c’est loin d’être suffisant pour améliorer le système d’éducation.
L’amélioration de la réussite des élèves est liée à la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble de la réussite éducative interpellant tous les acteurs du réseau scolaire. Par ailleurs, je ne vois pas comment la pression, la performance chiffrée et la supervision de notes amélioreront le système d’éducation au Québec, surtout que M. Legault ne dit mot sur les ressources nécessaires pour mieux soutenir les élèves en difficulté », a tenu à ajouter Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
En ce qui concerne les autres grands thèmes développés par la Coalition, la CSQ constate qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil. « Nous assistons à la même vision comptable et gestionnaire en santé et aux mêmes mantras économique et nationaliste que l’on entend depuis un certain temps. Nous aimons bien débattre de nouvelles idées, encore faut-il qu’elles soient au rendez-vous », conclut Réjean Parent.