« C’était important pour nous de faire une manifestation comme celle d’aujourd’hui. Comme dans tout conflit de travail, celles et ceux qui sont au front oublient parfois que derrière eux, il y a des centaines de milliers de gens qui les soutiennent. Au Québec uniquement, il y a plus de 52 000 autres membres d’Unifor. Et c’est sans compter tous les autres affiliés de notre centrale syndicale, la FTQ, qui compte 600 000 membres. Il y a quelques jours, une lettre de notre président national Jerry Dias a d’ailleurs été envoyée à toutes les sections locales du Canada, représentant 315 000 membres afin de soutenir financièrement les travailleuses et travailleurs de la cimenterie. Nous sommes présents ici aujourd’hui et nous resterons à vos côtés dans cette bataille », explique le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné.
Cette manifestation de solidarité a réuni des dizaines de membres d’autres sections locales du syndicat Unifor en plus des lockoutés de l’usine Ash Grove.
Rappelons que les membres de la section locale 177 sont en lock-out illégal depuis le 22 mai dernier et légalement depuis le 3 juin. Malgré que des pourparlers se poursuivent avec l’employeur, le conflit perdure et de nombreux points sont toujours en litige. L’employeur tente d’arracher de nombreuses concessions aux membres de la section locale notamment sur la question de la sous-traitance. Tout cela dans un contexte où des dizaines d’entre eux perdront leur emploi en raison de la fermeture de deux fours sur quatre.
« Dans des circonstances aussi difficiles, il était important de faire savoir à nos consœurs et confrères qu’ils ne sont pas seuls. Je suis fier de nos sections locales qui ont répondu présentes malgré le peu de délais. J’espère sincèrement que nous pourrons trouver des solutions pour dénouer ce conflit au cours des prochains jours et semaines. En attendant, nous demeurons déterminés à obtenir un règlement juste pour nos membres », a conclu M. Gagné.
Mentionnons que des rencontres de négociation sont prévues au cours de la semaine prochaine en présence des conciliateurs du gouvernement.
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