Rappelons qu’en 2017, au sortir d’une grève illimitée de trois semaines, l’APIGQ s’était entendue avec le gouvernement du Québec pour soumettre à un tiers indépendant la question de l’expertise interne. Conjointement, les deux parties ont mandaté le juge de la Cour d’appel du Québec à la retraite et ancien sous-ministre adjoint au ministère de la Justice, l’honorable Paul-Arthur Gendreau, afin de présider le comité d’expert. Il a fallu 9 mois de processus, de 14 jours d’audition, des dizaines de témoins, et plus de 140 documents déposés, pour conclure son rapport.
« Le rapport Gendreau constitue la plus grande enquête jamais faite sur l’expertise, il est inconcevable que le Gouvernement décide de le tabletter, se désole le président de l’APIGQ, Marc-André Martin. Le juge Gendreau a tranché des questions difficiles et il montre la voie pour le renforcement de l’expertise interne. Le Gouvernement avait l’obligation morale de le mettre en œuvre, pourtant le Conseil du Trésor refuse toutes discussions le concernant. »
L’APIGQ demande au Gouvernement de reconstruire son expertise en ingénierie et de valoriser l’opinion et l’indépendance professionnelle de ses ingénieurs. Pour ce faire, nous croyons que le Conseil du Trésor doit mettre en œuvre le rapport Gendreau.
« Conscients que cette grève accentuera la congestion routière, nous nous excusons d’avance pour les inconvénients occasionnés aux Québécois. Nous n’avions pas d’autres choix, rajoute Marc-André Martin. Nos membres ont choisi le service public par conviction et par volonté de contribuer au Québec. Il en tient au Conseil du trésor de s’engager à mettre en œuvre les recommandations du rapport Gendreau pour que la bonne conduite des chantiers reprenne au plus vite. »
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