Écarts salariaux
En effet, selon le document, les écarts de rémunération sont systématiquement défavorables aux professionnelles et professionnels de l’État. Ils sont de près de 15 % avec ceux des autres services publics (gouvernement fédéral, entreprises publiques, municipalités et universités) et de 9 % avec ceux du secteur privé.
« C’est une véritable honte que le gouvernement soit moins généreux envers son personnel professionnel que les entreprises privées. Alors qu’il devrait être exemplaire et servir de modèle, le gouvernement québécois figure parmi les cancres, déplore Guillaume Bouvrette, président du SPGQ. C’est d’autant plus frustrant quand on voit certaines de ces entreprises privées devenir sous-traitant pour le gouvernement à des taux horaires beaucoup plus élevés que celui de nos membres ! »
Les avantages sociaux ne compensent pas
La croyance populaire veut que les avantages sociaux viennent compenser ses salaires moins intéressants offerts par le gouvernement du Québec, mais les données de l’ISQ démontrent le contraire. L’écart de rémunération globale est de près de 14 % avec ceux des autres services publics. À ce chapitre, le personnel professionnel de l’État se retrouve au même niveau que celui du secteur privé. « Il faut arrêter de s’imaginer que le personnel de l’État québécois bénéficie de conditions en or, ce n’est pas du tout le cas », insiste M. Bouvrette.
Problèmes d’attraction et de rétention
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le gouvernement du Québec éprouve de plus en plus de difficultés d’attraction et de rétention. « Des postes demeurent vacants pendant de longs mois parce qu’ils peinent à trouver preneurs. Les salaires et les conditions de travail sont peu attrayants. Ajoutons à cela le manque de flexibilité et d’ouverture du Secrétariat du Conseil du trésor relativement au télétravail et nous allons directement dans le mur. Les services vont pâtir de ce manque de personnel, c’est inévitable. On ne peut pas faire plus avec moins indéfiniment, nos membres sont à bout de souffle. Il est urgent de réunir les conditions gagnantes pour attirer la relève et retenir le personnel en place », plaide M. Bouvrette.
Discrimination systémique envers les milieux majoritairement féminins
Comme si ce n’était pas suffisant, le SPGQ a maintes fois démontré que les milieux de travail majoritairement féminins, comme la fonction publique, les collèges et les institutions culturelles, étaient victimes de discrimination salariale systémique. « Alors que les négociations dans le secteur approchent à grands pas, le gouvernement du Québec doit faire un sérieux examen de conscience. Il doit poser des gestes concrets pour mettre fin à la discrimination salariale systémique envers les milieux de travail majoritairement féminins et offrir des conditions de travail qui lui permettront d’attirer et de retenir les professionnelles et professionnels », indique M. Bouvrette.
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