Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Nucléaire

Quelques nouvelles nucléaires

porte-parole des CentricoisES et MauricienNEs pour le déclassement nucléaire

Voici quelques nouvelles sur les enjeux du nucléaire et particulièrement de notre centrale nucléaire Gentilly-2 que le parti au pouvoir s’entête à vouloir prolonger ; malgré la débâcle de Pointe Lepreu au Nouveau Brunswick, malgré l’opposition de la grande majorité des québécoisES et malgré leur promesse préélectorale.

Audience publique de la Commission canadienne de sureté nucléaire (CCSN) à Bécancour

La Commission Canadienne de Sécurité Nucléaire (CCSN) tiendra des audiences publiques sur la réfection de Gentilly-2 à la mi-avril. La date limite pour le dépôt de mémoire est le 14 mars. Bien qu’étant moi impartiale qu’un BAPE (car elle relève du ministère des ressources naturelles qui fait la promotion du nucléaire), il est important d’être nombreux à se faire entendre. Pour ceux et celles qui ne sont pas habituées aux « mémoires », il peut s’agir que d’une seule page où vous écrivez vos questions, inquiétudes et demandes.

Téléphone CCSN : 1-800-668-5284

Site internet : nuclearsafety.gc.ca/fr

« Crise des isotopes ; le Québec ne dépendra plus des réacteurs nucléaires »

(La Presse)

Bonne nouvelle ! Bien que Gentilly-2 n’a pas la technologie appropriée et n’en produit aucun, cette annonce est génial dans le contexte mondial. Par l’entremise de cyclotron, nous sommes en mesure de produire des isotopes sans recourir à de l’uranium et sans produire de déchets nucléaire. Les groupes de pressions nucléaires ont souvent utilisés l’argument des isotopes médicaux pour parler de la nécessité des centrales nucléaires et ainsi camoufler l’industrie militaire.

Transports de déchets radioactifs sur les Grands lacs et le fleuve Saint-Laurent

Malgré une forte opposition en Ontario et dans certains états américains, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a accepté la demande de la compagnie Bruce Power d’Ontario d’envoyer ses déchets en Europe par bateau pour ensuite rapatrier par eau et terre les restes les plus toxiques. Cela ouvre la porte à un précédent dans le transport de ces matières toxiques. Le premier envoie devrait se faire au printemps mais la résistance populaire continue.

La campagne radioactive continue sur le net

Une campagne dénonce actuellement le nucléaire au Québec dans les métros de Montréal et sur le net. Voir le lien suivant et signer la pétition. On doit penser à l’extraction, au transport, à la production d’énergie et ses émanations, à la gestion des déchets jusqu’à la fabrication de bombes atomiques. Voici le lien : http://www.sortonsquebecnucleaire.org/

Reconnaissance du risque de la prolifération des matières et de la technologie nucléaires

(tirée du site des Artistes pour la paix) Après des années d’efforts du mouvement Pugwash et du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire, une motion, visant à reconnaître le risque que pose la prolifération des matière et de la technologie nucléaires, a reçu le 7 décembre 2010 le consentement unanime des députés de la Chambre des Communes.

Des Gaspésiens se joignent à une demande de moratoire sur l’exploitation de l’uranium

Voici un extrait d’une lettre d’opinion :

« Même si plus d’une trentaine de médecins au Québec ont écrit à la ministre Normandeau lui demandant d’imposer un moratoire sur l’exploration de l’uranium, elle refuse tout moratoire. Cela permet à une compagnie minière de la Colombie-Britannique, où il existe un moratoire sur l’uranium, de venir faire ici en Gaspésie ce qu’elle ne peut pas faire chez elle. (…)Au niveau de l’uranium et du nucléaire, la présence de la compagnie française AREVA qui est active notamment en Saskatchewan au niveau des mines et de la transformation et dans le nord du Québec au niveau de l’exploration de l’uranium pourrait expliquer le refus des Libéraux à adopter un moratoire. Voyez-vous, la compagnie AREVA est dans un consortium avec la compagnie gazière française TOTAL, et cette dernière est contrôlée en bonne partie par le groupe Desmarais ; oui les mêmes Desmarais de Power Corporation qui sont derrière l’ascension au pouvoir de Jean Charest comme premier ministre et qui sont propriétaires de 70% de la presse écrite au Québec. »

Citoyens et citoyennes de Pointe-à-la-Croix

Brèves nucléaires en Europe

Scandale en Angleterre (novembre 2010-journal The Independant) : Des organes et des os ont été prélevés sans autorisation, durant trente ans, sur les cadavres de 64 employés du complexe nucléaire de Sellafield [dans le nord-ouest de l’Angleterre, près de la mer d’Irlande], selon les résultats d’une importante enquête commandée en 2007 par le ministre du Commerce et de l’Industrie de l’époque, Alistair Darling. (…) L’enquête a révélé l’existence, jusqu’en 1992, d’une collusion entre les pathologistes, les médecins légistes et les scientifiques de la région de Sellafield, pour qui les besoins de l’industrie nucléaire passaient avant les sentiments des familles éplorées.

Dans leurs dépositions, des représentants des salariés ont indiqué qu’ils avaient l’impression que ces corps avaient été “mutilés” et traités comme des “objets” pour aider l’industrie nucléaire à réfuter tout lien entre les cancers et les émissions de radiations.

40 000 euros d’amende pour le pollueur AREVA-SOCATRI (entreprise nucléaire française) : (extrait tiré du : Réseau "Sortir du nucléaire") Le 14 octobre 2010, un tribunal a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40 000 euros d’amende, pour avoir caché à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le grave incident qui s’est déroulé en 2008 dans ses installations du TRICASTIN. (À noter pour les amateurs de vins que Tricastin est situé dans la vallée du Rhône.)

Le 8 juillet 2008, suite à une fuite survenue dans l’usine SOCATRI, filiale d’AREVA, sur le site du Tricastin, 75 kg d’uranium ont été rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable et polluant des lieux de baignade fréquentés. Des niveaux élevés de contamination radioactive ont également été repérés dans les nappes phréatiques et à l’eau du robinet.

Les déchets : En 2004, Sébastien Briat décède lors d’une action de blocage d’un convoi à destination de l’Allemagne. Greenpeace obtient l’arrêt des exportations de déchets radioactifs vers la Russie en bloquant à six reprises au cours de l’année 2009 des convois. En novembre 2010, le train de « l’enfer » (déchets radioactifs envoyé de la France à l’Allemagne) est bloqué à Caen avant d’être accueilli par 
50 000 manifestants en Allemagne

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