« Au cours de la session, nous avons maintenu le cap sur la défense du bien commun, de la justice sociale, de l’intégrité et de la protection de l’environnement. Cette persévérance et cette cohérence trouvent leur écho dans les appuis qui augmentent pour Québec solidaire. De plus en plus de gens voient en nous un remède contre le désenchantement face à la classe politique », explique Françoise David .
Mme David estime que son collègue et elle ont su maintenir « une parole libre » qui leur permet de s’exprimer sur différents enjeux sans recourir à la langue de bois. « Qui d’autre sur la Colline Parlementaire a osé critiquer la nomination du patron du groupe de presse QMI à la présidence d’Hydro Québec ? » demande-t-elle pour illustrer son propos.
Les Solidaires jugent avoir su travailler de manière constructive en collaborant à certaines initiatives issues du gouvernement : registre des armes à feu, projets de loi sur la langue, sur l’économie sociale, politique du prix unique du livre.
Québec solidaire a déposé deux projets de loi au cours de la session. Le premier, le projet de loi n°198, vise à mettre fin à la préséance des droits miniers sur les autres usages du territoire. Le second, le projet de loi n°393 a l’objectif de modifier la Loi électorale afin de prolonger à 15 ans le délai pour récupérer une contribution politique illégale.
« Malheureusement, le gouvernement semble bien décidé à laisser mourir ces projets de loi au feuilleton. Il veut donc maintenir la disposition archaïque qui soumet le territoire québécois au bon vouloir des minières. Le parti québécois se refuse également à rembourser l’argent sale qui lui a été versé dans le passé pour faire ses élections. », déplore Mme David.
Un gouvernement qui ne croit plus en ses propres promesses
Les deux élus solidaires dressent un bilan sévère du gouvernement, « qui ne semble même plus croire à ses propres promesses. Il y a un décalage important entre les promesses du PQ et ce qu’il réalise. Ce gouvernement ne répond pas aux attentes de la population », selon Amir Khadir.
Le bilan environnemental du gouvernement péquiste déçoit particulièrement les Solidaires qui dénoncent le ministre de l’Environnement qui se voit comme un partenaire de l’industrie. « Pipeline Enbridge, fracturation sur Anticosti, exploitation pétrolière ; c’est oui aux énergies sales sur toute la ligne », lance le député de Mercier.
Québec solidaire dénonce également la trahison des promesses électorales sur les redevances minières qui générera huit fois moins de nouveaux revenus que promis.
« Par son refus d’aller sérieusement chercher de nouveaux revenus en appliquant plus de justice fiscale, le PQ nous a lancé dans une ronde de compressions. Coupes à l’aide sociale, dans les services de garde, dans les transports adaptés, les commissions scolaires, tout le monde y passe ou presque. En termes de coupures nettes dans les programmes, on renoue avec un niveau jamais atteint depuis l’ère de Lucien Bouchard », déplore M. Khadir.