« La déréglementation, c’est un cadeau en or pour les universités anglophones, en particulier McGill, mais une très mauvaise nouvelle pour nos universités francophones et en région. En permettant aux universités de faire exploser les droits de scolarité, le gouvernement va provoquer une vague sans précédent de compétition féroce. Celles qui ont les moyens de mettre le paquet, comme les grandes universités montréalaises, vont pouvoir charger le maximum permis, tandis que les plus petites universités, comme le réseau de l’UQ, vont être désavantagées. Pour le gouvernement de la CAQ qui se prétend nationaliste, c’est une contradiction flagrante », a déploré le député de Gouin.
Implantée en 2008 dans six programmes d’études par le gouvernement libéral, la déréglementation des droits de scolarité pour les étudiants internationaux s’étendra à l’ensemble des programmes à partir de l’automne 2019. M. Nadeau-Dubois s’inquiète que la déréglementation généralisée désavantage les universités francophones et celles situées en région.
« Le ministre Roberge semble considérer les 30 000 étudiantes et étudiants internationaux comme des vaches à lait. Est-il conscient que chaque année, ces personnes investissent déjà l’équivalent d’un milliard de $ dans notre économie et paient des droits qui vont de 15 à 17 000 $ par année selon les programmes ? Elles n’ont pas à payer encore davantage pour compenser le désinvestissement de l’État », a martelé M. Nadeau-Dubois.
« Ce que M. Roberge est en train de créer, c’est un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où les universités vont se lancer les unes contre les autres pour attirer les étudiantes et les étudiants internationaux les plus riches. On est en droit de se demander aujourd’hui s’il n’est pas en train de lancer un ballon d’essai avant la modulation des droits de scolarité pour les étudiantes et étudiants québécois, le rêve de Youri Chassin », a-t-il conclu.
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