Dénoncer la haine sous toutes ses formes
L’attentat de Christchurch a ravivé des blessures encore vives chez nombre de citoyennes et citoyens de la capitale, trois ans après la fusillade de la grande mosquée de Québec. Il rappelle, de surcroît, l’importance de demeurer collectivement vigilant∙e∙s aux discours racistes, xénophobes et haineux, à l’origine de telles tragédies. « On constate malheureusement que trop peu de choses sont faites pour contrer la présence croissante, dans l’espace médiatique, des discours d’extrême droite, qui promeuvent la peur et la haine de l’autre. Les médias sociaux, tout comme les sections commentaires des médias traditionnels, sont régulièrement inondés de ce genre de propos. Le lien entre ce terreau d’intolérance et la multiplication des actes violents contre certaines communautés est évident et particulièrement alarmant », s’indigne Vania Wright-Larin, porte-parole du RÉPAC 03-12.
« C’est extrêmement préoccupant et une grande partie de la classe politique ne semble pas prendre le phénomène au sérieux. Pire encore, les positions du gouvernement Legault sur l’immigration et sur le port des signes religieux légitiment ‒ en partie du moins ‒ les discours racistes, xénophobes et haineux, en confortant certains préjugés et en excitant des craintes infondées. C’est pour faire contrepoids à cette tendance dangereuse que nous invitons la population à participer, en grand nombre, à la marche de samedi. Il important de se réunir, de créer des lieux d’échange et de montrer une image d’ouverture et de tolérance du Québec et de la ville de Québec », explique le porte-parole du Festival contre le racisme de Québec, Nicolas Villamarin.
Toutes et tous uni∙e∙s contre la haine
« Construire une société plurielle et inclusive demande des positionnements citoyen et politique forts, clairs et un travail continu. Les rassemblements de paix, comme la marche citoyenne, sont une occasion en or de se rappeler nos valeurs. De rappeler que les valeurs de justice, d’égalité et de démocratie, nous unissent toutes et tous. De rappeler notre volonté de vivre-ensemble dans la diversité et de se soutenir : lorsque l’une ou l’un de nous est visé∙e, nous sommes toutes et tous visé∙e∙s et nous sommes solidaires. Quelque soit la forme de terrorisme, nous devons la condamner. Que ce soit des attentats intégristes, racistes ou islamophobes, soyons toujours contre la haine et du côté des victimes ! », souligne Maryam Bessiri, porte-parole du collectif « 29 janvier, je me souviens ».
Différent∙e∙s intervenantes et intervenants ont pris la parole à place de l’Université-du-Québec suite à la marche pour dénoncer le racisme, l’intolérance et la haine, mais, aussi, pour envoyer un message fort de solidarité aux victimes de l’attentat islamophobe de Christchurch et à sa communauté musulmane, qui traversent des heures sombres.
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