Lors de son dernier passage à l’opposition, le Parti Québécois avait déposé plusieurs projets de loi dénonçant la coupure des pensions alimentaires pour enfants qui est faite à l’aide sociale et dans certains autres programmes québécois. En effet, malgré la défiscalisation des pensions alimentaires en 1997, l’État continue de se remplir les poches à même des revenus destinés pour les enfants en diminuant les prestations d’aide sociale du montant perçu. Un montant de 100$ par enfant reste permis, mais la différence disparaît complètement dans les coffres gouvernementaux. Ainsi donc, le PQ trouvait, de 2008 à 2010, que le temps était venu de corriger cette injustice, selon le titre d’un communiqué paru le 12 mars 2010[1]. Mais voilà qu’Agnès Maltais, maintenant Ministre de l’Emploi et de la solidarité sociale, en position de faire changer les choses, demande aux personnes assistées sociales du temps pour bien faire les choses. Alors que déjà en 2008 les projets de loi sur cette question étaient prêts, il semblerait que de régler cette injustice ne soit plus à l’ordre du jour immédiat, même avec une motion adoptée par tous les partis le 28 novembre dernier pressant le PQ d’agir avec diligence sur cette question. Quand le PQ flashe à gauche, on peut s’attendre à tout : même à un virage à droite.
Marie-Ève Duchesne