« Le mois dernier, toutes les directions régionales de santé publique sont sorties en bloc pour dire non au projet de la CAQ. Ils ont soulevé des inquiétudes importantes et leur conclusion est claire : le gouvernement de la CAQ n’a pas fait ses devoirs avant de hausser la norme de nickel et ça va mettre la santé des gens en danger. Le gouvernement improvise et fait la sourde oreille à la communauté scientifique qui se lève pour dénoncer son projet. Il abandonne les régions et les gens d’ici qui vivront avec des cancers, une conséquence directe de la pollution dans l’air », dénonce Émilise Lessard-Therrien.
Le document publié par les directions de santé publique régionale soulève que l’évaluation du ministère de l’environnement fait fausse route puisqu’il n’a pas pris en compte tous les risques cancérigènes dans les régions où la qualité de l’air est déjà fortement compromise et où la multiplication des polluants aurait des effets dévastateurs. C’est notamment le cas à Rouyn-Noranda, qui a l’air le plus pollué du Québec.
« Quand je lis que l’incidence du cancer du poumon est déjà significativement plus élevée à Rouyn-Noranda qu’ailleurs, je me dis qu’il faut manquer cruellement de respect pour la vie des gens d’ici pour proposer que les entreprises polluent encore plus notre air. Pourquoi la CAQ vend-elle notre santé au profit des entreprises ? Le gouvernement doit abandonner son projet parce que les risques sont trop importants », martèle Mme Lessard-Therrien.
« En ce moment, on n’a même pas l’assurance que les normes sont respectées, alors ce n’est vraiment pas le temps de les assouplir. Prenons le cas de la Fonderie Horne en exemple, ça fait 10 ans qu’elle peut polluer l’air comme elle le veut parce qu’elle était en opération avant qu’on plafonne les émissions de polluants. AJOUTER UN PHRASE SUR LA PRÉSENTATION D’HIER ? Ça fait une décennie et ils n’ont pas de norme à respecter ! La CAQ doit reculer sur son projet, elle doit arrêter de laisser les entreprises nous empoisonner et faire appliquer les normes actuelles », conclut Mme Lessard-Therrien.
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