« Encore une fois, la CAQ échoue lamentablement le test de la transparence : il a fallu que le ministre Fitzgibbon s’échappe en commission parlementaire pour que la population entende parler pour la première fois de ce projet secret qui donne froid dans le dos. Tout a été fait en catimini, non seulement par la CAQ, mais aussi par les libéraux avant eux si l’on en croit Gaétan Barrette, qui était bien fier la semaine dernière de dire qu’il avait été le premier à travailler sur ce dossier », rappelle M. Marissal.
MM. Marissal et Zanetti ont ainsi écrit à la présidence de la Commission de la Santé et des services sociaux afin que celle-ci tienne un mandat d’initiative au sujet de la vente des données de la RAMQ à des compagnies pharmaceutiques.
« Il faut absolument faire la lumière sur les intentions de la CAQ. On veut entendre M. Fitzgibbon nous expliquer sa fameuse stratégie pour attirer les pharmaceutiques. On veut entendre les experts en santé, en cybersécurité, en éthique. On veut que ce projet passe le fameux test de l’acceptabilité sociale. La population a le droit de savoir ce que le gouvernement veut faire avec ses données médicales. Les Québécois ne sont pas des cobayes », martèle Sol Zanetti.
Le manque d’encadrement législatif pour protéger nos données personnelles, notamment les données médicales de la RAMQ, fait aussi craindre le pire au député de Rosemont, Vincent Marissal.
« Le nouvel accord de libre-échange ratifié par le Canada va carrément interdire l’interdiction de partager les données personnelles à une autre juridiction. La question que je me pose, c’est qu’est-ce qui va arriver quand une entreprise étrangère va mettre la main sur ces données-là ? Est-ce que le Québec est outillé pour protéger nos données ? Avant de délirer sur la place publique avec des projets dignes d’un film de science-fiction, il faudrait avoir des réponses à ces questions et s’assurer qu’on est en mesure de protéger nos données médicales », conclut M. Marissal.
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