Le RCLALQ rappelle que ces taux ne sont pas respectés d’emblée par les propriétaires et que toutes les hausses de loyer qui ne sont pas contestées par les locataires sont légales même si elles sont plus élevées que ce qui est permis par le Tribunal. À cet effet, le Regroupement demande à la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, de rendre obligatoire l’utilisation de ces taux pour stopper la flambée du coût des loyers que l’on observe actuellement au Québec. Contrairement à ce qu’avance le gouvernement de la CAQ, il n’existe pas de contrôle des loyers au Québec puisque c’est sur les épaules des locataires que repose le fardeau de calculer l’augmentation de loyer.
Estimations moyennes d’augmentation 2022
Des hausses de loyers toujours plus importantes
En juin dernier, une étude du RCLALQ dévoilait que le coût des logements à louer était de 46% plus élevé que la moyenne de l’ensemble des logements pour la grande région de Montréal. Ces taux sont particulièrement élevés pour les grands logements (14% à Québec, 23% au Saguenay, 29% à Trois-Rivières, 34% à Sherbrooke et 54% à Montréal) qui sont nécessaires aux familles.
Avec la spéculation immobilière qui bat son plein depuis le début de la pandémie, plusieurs nouveaux propriétaires tentent d’imposer d’importantes hausses de loyer à leurs locataires pour absorber le coût d’un immeuble payé trop cher. D’autres veulent augmenter leurs loyers pour les fixer au « prix du marché » alors que ce dernier s’emballe. Le nombre de reprises de logement et d’évictions en tout genre se multiplient puisqu’en l’absence d’un registre des loyers, les propriétaires de mauvaise foi utilisent ces tactiques pour hausser abusivement le loyer lors du changement de locataire.
Pour le RCLALQ, obliger les propriétaires à respecter les taux émis par le TAL permettrait de contrer le phénomène des hausses abusives, mais également celui des reprises de logement et des évictions illégales. Le gouvernement du Québec doit intervenir de toute urgence alors que les ménages locataires à faible revenu sont grandement touchés par la hausse du prix des biens essentiels et non pas la marge de manœuvre nécessaire dans leur budget pour absorber une hausse de loyer supplémentaire.
Refuser sa hausse de loyer, c’est un droit !
Suite à la réception de l’avis d’augmentation de loyer, les locataires ont 30 jours pour répondre à leur propriétaire. À cet effet, les locataires peuvent refuser une hausse de loyer tout en demeurant dans leur logement. Pour plus d’informations à ce sujet, le RCLALQ invite les locataires à communiquer avec le comité logement de leur secteur.
De plus, le RCLALQ mène actuellement la campagne « Les loyers explosent : Un contrôle s’impose » pour réclamer un véritable contrôle des loyers à la ministre Andrée Laforest.
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