C’est ce que révèle le mémoire déposé par la FPPE (CSQ) à la Commission de la culture et de l’éducation.
« Nous sommes inquiets du virage ministériel entrepris dans lequel l’amélioration du taux de réussite devient la seule donnée qui semble vraiment compter. Nous cherchons en vain une vision, un projet de société, une action d’envergure à mettre en place pour favoriser le bien-être des élèves, l’équité et l’inclusion scolaire », affirme Jacques Landry, président de la FPPE (CSQ).
En plus de s’opposer à plusieurs modifications contenues dans le projet de loi, la FPPE (CSQ) émet dans son mémoire plusieurs suggestions d’amélioration du réseau et des services aux élèves.
Un cadre de référence obligatoire pour la dispensation de services professionnels
« Plusieurs directions connaissent et comprennent mal l’expertise du personnel qui dispense des services professionnels. Pourtant, ce devrait être un prérequis pour organiser, pourvoir et veiller à la qualité des services éducatifs. En ce moment, chaque école utilise les ressources professionnelles selon son bon vouloir. En fonction de la personnalité et les connaissances de la direction de son école, un élève aura accès ou pas au service qui répond spécifiquement à son besoin », estime Jacques Landry.
C’est pourquoi la FPPE (CSQ) recommande que les législateurs aient le courage de leurs ambitions, et mettent en place des mesures structurantes. Parmi celles-ci, la Fédération propose un cadre de référence ministériel pour des services professionnels scolaires basés sur les besoins des élèves.
Financer les services en fonction du réel besoin des élèves et instaurer une obligation de résultat quant à leur accès
« Il n’y a présentement pas d’arrimage entre les besoins des élèves, l’organisation des services par les instances scolaires et le financement octroyé par le MEQ. Même si la LIP prévoit l’accès aux services, c’est toujours le financement disponible qui détermine le niveau, ou l’absence de services aux élèves. »
La FPPE (CSQ) recommande donc d’orienter le financement et l’organisation des services éducatifs complémentaires à partir des besoins des élèves sous la forme d’un seuil minimal de services multidisciplinaires.
La Fédération craint également que le jeu de la centralisation/décentralisation des budgets dédiés aux services professionnels vers les établissements déresponsabilise les décideurs.
« Trop souvent, les milieux engagent la ressource qui coûte la moins chère, pour rapidement utiliser les sommes disponibles, sans réflexion préalable sur le service qui répondrait le mieux aux besoins des élèves et des équipes-écoles », explique Jacques Landry.
La FPPE (CSQ) recommande d’instaurer un mécanisme transparent dans les organisations scolaires par lequel les directions générales seraient soumises à des obligations de résultat en matière d’accès pour les élèves à des services professionnels publics diversifiés et de qualité qui répondent à leurs besoins, ainsi qu’à une obligation de reddition de comptes par rapport aux décisions prises à ce sujet.
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