"Le projet de loi annoncé dans le contexte des débats tumultueux qui ont entouré la commission Bouchard-Taylor nous paraît avoir une saveur plus électoraliste qu’une portée véritable" d’affirmer Françoise David, porte parole nationale. Québec solidaire soutient le message proposé par le projet de loi 63 mais croit qu’il n’aura qu’un faible impact sur les conditions de vie des femmes québécoises.
Un premier geste nécessaire
"Si les intentions de la ministre St-Pierre sont sérieuses, elle doit tout d’abord rendre justiciables les articles 39 à 48 de la Charte des droits et libertés. Québec solidaire appuie la demande faite en ce sens par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse en 2003. Les citoyennes et les citoyens doivent pouvoir contester les dispositions d’une loi votée par l’Assemblée nationale mais qui irait à l’encontre de leurs droits économiques et sociaux. Voilà qui enverrait un message clair à l’endroit des femmes ! Celles-ci forment en effet le groupe le plus atteint par les inégalités économiques", d’ajouter Françoise David.
Des mesures concrètes dès maintenant
Québec solidaire réclame dès maintenant des politiques favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes. "Nous demandons, par exemple, l’application rigoureuse de la Loi sur l’équité salariale, l’adoption de modifications à la Loi sur les normes du travail visant à faciliter la conciliation famille-emploi, l’instauration d’une prestation québécoise pour les proches aidantes et aidants, la non-récupération des pensions alimentaires pour enfants chez les femmes prestataires de la sécurité du revenu et les étudiantes," d’indiquer Marie-Josèphe Pigeon, membre de la commission politique à Québec solidaire.
Québec solidaire souscrit donc au message envoyé par le projet de loi 63 mais considère que les libellés proposés ne règlent en rien les problèmes importants des femmes : pauvreté, précarité d’emploi, accès difficile à la syndicalisation, violence subie sous diverses formes. Il faut plus qu’un message, de véritables mesures s’imposent pour redresser la situation.
Source : Québec solidaire, MONTREAL, le 13 février 2008