« La collecte sélective pêle-mêle n’est pas le bon système de récupération pour que le verre soit effectivement recyclé en bout de ligne. Parce qu’il se contamine au contact des autres matières contenues dans le bac de récupération, le verre n’est plus recyclable et les centres de tri n’ont d’autre choix que de l’envoyer massivement à l’enfouissement.
C’est un non-sens ! », mentionne Jean-Claude Thibault, porte-parole. « Non seulement on paie pour qu’il soit ramassé, mais on doit aussi payer pour s’en défaire ! Son prix de revente sur les marchés est négatif, sans compter qu’il fait perdre de la valeur aux autres matières recyclables en s’y mélangeant. De plus, il use prématurément les équipements de centres de tri, ça finit par coûter cher aux contribuables ! », poursuit-il.
« 80 % des contenants de boisson de verre non consignés sont des bouteilles de la SAQ. Malheureusement, notre société d’État ne semble pas considérer sérieusement les impacts économiques, sociaux et environnementaux que ses produits ont sur l’industrie du recyclage », précise Karel Ménard, du FCQGED. « Les marchés pour le verre recyclé existent au Québec, mais les industries d’ici doivent paradoxalement s’approvisionner à l’extérieur du Québec, car elles ont besoin de verre de qualité », conclut-il.
Les comités Opération VERRE-VERT enjoignent donc tous les citoyens et citoyennes de la province à manifester leur appui à la mise en place d’une consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux en rapportant celles-ci directement dans l’une des nombreuses succursales de la Société des alcools de la province.