Un mandat pour détruire le modèle québécois ?
Ce gouvernement a mené, le printemps dernier, une campagne électorale séduisante pour des Québécoises et des Québécois, axée sur le développement du Québec et la création d’emplois. Or, sous prétexte de redresser les finances publiques, on impose au contraire des mesures d’austérité d’une vigueur jamais vue jusqu’à présent. Plutôt que de se concentrer sur le développement, la création d’emplois, la pérennité des services publics et des programmes sociaux ou encore d’avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus, le Parti libéral veut imposer au cours des deux prochaines années des coupes de plus de 6 milliards de dollars dans les services publics et les programmes sociaux, et ce, dit-il, sans toucher aux services aux citoyens. Nous en doutons fortement, car les faits parlent d’eux-mêmes !
Sous le couvert d’une austérité qui serait salutaire, le gouvernement actuel s’attaque aux missions fondamentales de l’État québécois - missions qui font du Québec une société unique en Amérique du Nord, plus juste et égalitaire. Ailleurs, la désolation règne dans les États où des politiques d’austérité ont été appliquées, Joseph Siglitz l’affirme : l’austérité a échoué. En accentuant les restrictions budgétaires, on amoindrit les symptômes économiques, mais le chômage continue d’être au plus haut et le PIB par habitant demeure en chute libre.
Voulons-nous des mesures cosmétiques pour le Québec, qui n’auront pas d’effet sur sa richesse ? Souhaitons-nous faire du Québec une société déstructurée et désorganisée, qui ne pourra même plus répondre aux besoins intrinsèques de ses citoyennes et de ses citoyens ?
Refusons l’austérité afin d’éviter des coupes inadmissibles dans les services publics et faisons-nous entendre du gouvernement !
Quand bien même ce gouvernement crierait sur tous les toits que les services ne seront que peu ou pas touchés, les coupes actuelles touchent directement l’accessibilité et la qualité des services à la population. Tout y passe ! Autant dans les domaines de la santé, des services sociaux que de l’éducation et de la famille, ces compressions draconiennes frappent de plein fouet les programmes gouvernementaux qui s’adressent à toutes les Québécoises et à tous les Québécois, et particulièrement aux personnes en situation de pauvreté. C’est pourquoi il nous faut réagir afin d’éviter que le Parti libéral continue de s’attaquer aux plus vulnérables.
Quant aux bienfaits pour les citoyens en situation de précarité, rappelons que les mesures d’austérité ont jusqu’à maintenant des effets néfastes pour l’emploi : nous en tenons pour preuve une perte de plus de 21 000 emplois en 2014, malgré une promesse du Parti libéral, lors de la campagne électorale, de créer plus de 35 000 emplois cette année et 250 000 pour le mandat.
De plus, les politiques de ce gouvernement sont dangereuses pour notre environnement, en visant une rentabilité à court terme des plus douteuses. La preuve : le Parti libéral en toute hâte, développe dans les forages tout en sabrant du côté de la surveillance environnementale. Encore là, des mesures à court terme et un potentiel de démolition de notre patrimoine à moyen terme sont inévitables.
C’est déjà trop : Refusons l’austérité ! Le 29 novembre, participons aux manifestations citoyennes qui se tiendront simultanément à Montréal et à Québec, à 13 heures.
Points de rencontre
Montréal : Place du Canada (angle Peel et René-Lévesque)
Québec : Place des Champs-de-Bataille (plaines d’Abraham)