Dans la foulée de la révolution arabe, du mouvement des IndignéEs en Espagne en Grèce et dans toute l’Europe, du mouvement Occupons Walll Street, les IndignéEs du Québec ont pris le relais et se sont mobilisés. Le rejet de la domination de l’oligarchie financière et la volonté de redéfinir une démocratie véritable permettant de reprendre le contrôle sur nos vies se sont combiné avec la dénonciation de la corruption et de la collusion dans le pillage des fonds publics, des privatisations des services publics au seul profit des affairistes, de la concentration des richesses aux mains d’une minorité possédante. Le 15 octobre marque le départ d’une mobilisation qui est appelée à s’élargir.
Occupons Montréal, après le 15 octobre, un campement s’installe devant la Bourse à Montréal.
Le mouvement Occupons Montréal contre la domination de l’oligarchie financière va poursuivre son occupation du Parc Victoria. Plus d’une centaine de tentes ont été dressées et le mouvement poursuit son combat contre la domination du capital financier sur la société et la vie des gens. Les discussions s’amorcent ; des propositions sont avancées. Nous ne sommes, ici qu’on début d’un combat qui continue.
Occupons Québec : le souffle d’un nouveau militantisme
Plus de 350 personnes se sont réunies au Carré d’Youville à Québec le 15 octobre dernier. Des jeunes surtout, qui prennent la parole avec fougue et passion. Des interventions percutantes pour dénoncer l’injustice de la domination de l’oligarchie financière et des ravages de ses politiques centrées sur la seule promotion de ses intérêts les plus immédiats.
Des étudiants qui dénoncent la hausse des frais de scolarité. D’autres qui dénoncent le système des partis qui ne se font pas les garants de la démocratie mais de cliques assoiffées de pouvoir. Un journaliste qui ose dénoncer la perversion de l’information au service de la minorité des possédants. Des témoignages également sur les conséquences dans la vie de tout un chacun de ce système qui exclut et marginalise les plus mal pris. Mais encore et toujours, le refus qui se manifeste d’un système qui bafoue les aspirations démocratiques de la population. Alors que les discours succèdent aux discours, des manifestantEs distribuent des pommes, des oranges, du pain...
Puis la manifestation se transforme en assemblée délibérante pour organiser le mouvement en mettant sur pied différents comités (organisation, animation, bouffe, transport, politique...) et pour planifier les formes et lieux des actions futures.
Occupons Trois Rivières ! : le début d’une nouvelle dynamique
C’est sous un ciel incertain qu’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées au parc Champlain au centre-ville de Trois-Rivières suite à l’appel d’un collectif de militantEs et en réaction à l’appel international du mouvement Occupy Wall Street et des IndignéEs européens.
Les personnes présentes étaient invitéEs à prendre la parole citoyenne, dénonçant la spéculation financière, l’appétit des banques et les conséquences pour les 99% de la population salariée d’un capitalisme hors de contrôle et de gouvernements complices. Le discours de Naomi Klein prononcé le 29 septembre dernier dans le campement d’Occupy Wall Street (voir http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article23118) a été lu.
Rencontrée sur place, Isabelle Fortier, une des organisatrices, a fait un bilan à chaud « Ce fut une journée très constructive. Dans un premier temps, nous sommes parvenus à mettre le mouvement en marche. Ensuite, les gens se sont parlés sur le site du parc Champlain, des liens se sont noués, un réseau continue en ce moment à se construire. »
« Dans l’avenir immédiat, je ne peux rien confirmer. Nous parlons déjà d’assemblée générale, d’occupation sporadique du parc Champlain tous les samedis, à l’instar de Québec qui en parle aussi. Occupons est un mouvement qui bouge, et chose certaine, à Trois-Rivières nous le suivrons. » Parions qu’Occupons Trois-Rivières vient d’ouvrir un nouveau chapitre des luttes sociales en Mauricie.