« Le gouvernement du Parti québécois défait d’une main ce qu’il fait de l’autre. Nous l’appelons à se ressaisir en matière de pétrole et à agit avec cohérence pour remplir ses engagements de réduire de 30 % la consommation de pétrole d’ici 2020 et de 60 % d’ici 2030 », invite le député de Mercier.
Selon le député de Mercier, les contradictions affichées par le gouvernement Marois se multiplient depuis son arrivée au pouvoir, notamment avec son attitude d’ouverture envers l’exploration pétrolière et sa complaisance face aux projets de Pipeline d’Enbridge et de TransCanada. Les Solidaires réclament toujours les consultations promises sur l’inversion de l’écoulement du pipeline 9B.
« Le ministre de l’Environnement a beau brandir certaines des réalisations de son gouvernement, le constat est implacable : les moyens ne sont pas au rendez-vous si on veut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 %. La seule mise en production du pétrole de schiste d’Anticosti équivaudra aux émissions de gaz à effet de serre d’un million d’automobiles. Pendant ce temps, les investissements en transport en commun ne sont pas au rendez-vous et Hydro-Québec augmentera les tarifs d’électricité du métro de Montréal, seul moyen de transport majeur électrifié », fait valoir M. Khadir.
Pour un véritable moratoire contre la fracturation hydraulique
Parmi les gestes urgents à poser, le député de Mercier insiste sur l’importance d’un vrai moratoire sur l’ensemble de la fracturation hydraulique. « Il serait déplorable que la CAQ, le PLQ et le ministre de l’Environnement fassent preuve de basse partisanerie en torpillant le projet de loi 37 qui instaurerait un moratoire bien incomplet sur la fracturation hydraulique » , plaide-t-il.
Québec solidaire appuiera le projet de loi 37 même s’il juge que le projet de moratoire manque de courage et ouvre la porte à la mise en exploitation du pétrole de schiste d’Anticosti.
Amir Khadir invite le ministre à convoquer dès maintenant des consultations parlementaires et juge que les débats actuels sur la procédure font dévier le débat.
« Le ministre doit cesser de comparer la réforme minière avortée et son projet de moratoire pour justifier son refus de tenir dès maintenant des consultations. Il y a eu trois consultations parlementaires sur la loi sur les mines et aucune n’a encore eu lieu sur le moratoire. Laissons aux groupes la chance de se faire entendre » conclut le député de Mercier.