Le réinvestissement dans les services publics est un enjeu majeur pour la population québécoise. Le gouvernement Legault a soufflé le chaud et le froid à ce sujet lors de la campagne électorale. Le collectif citoyen Debout pour l’école !, fondé à l’initiative de Suzanne-G. Chartrand, enseignante, formatrice et professeure dans le domaine de l’éducation durant 50 ans, et appuyé notamment par le sociologue Guy Rocher, lance aujourd’hui une pétition pour appeler le Ministre de l’Éducation àmettre en place de façon prioritaire des mesures essentielles pour que l’école québécoise soit à la hauteur des idéaux d’une éducation équitable et de qualité pour tous.
La pertinence de construire un 3e lien entre la rive nord et la rive sud de Québec a fait l’objet de débats intenses depuis quelques années. La droite extrême mobilise sa base autour de cet enjeu. Le maire de Québec tente de se donner le rôle de défenseur du transport en commun alors qu’il a récemment cédé devant les pressions de la CAQ en faveur d’une desserte à l’est de la Capitale. Un très mauvais allié pour les tenants de solutions écologiques. Pascal Grenier dénonce () le projet de 3e lien, plaide pour une solution qui tienne compte des enjeux entourant les changement climatiques, notamment le transport en commun et invite à manifester dimanche le 11 novembre contre la proposition de la droite régionale.
Le lockout chez ABI à Bécancour traine en longueur et les responsables de cette situation sont montré du doigt par Germain Dallaire. L’auteur montre que la concurrence entre les deux entités qui possèdent ABI (Rio Tinto et Alcoa) fait en sorte que les deux compagnie s’affrontent au sein même de l’entreprises ABI alors que la grosse Rio Tinto) tente de mettre à mal son partenaire-concurrent dans le cadre de ce conflit. Les salarié.e.s syndiqué.e.s sont des victimes collatérales de ce conflit.
L’autre conflit majeur, celui à Poste Canada, est analysé par le président du STTP Mike Palecek. Celui-ci souligne que les conditions de travail se sont détériorées au cours des dernières années à Poste Canada, notamment sous le règne des conservateurs de Stephen Harper. De plus, la question de l’équité salariale demeure un enjeu majeur de la négociation. Et comme de nombreux conflits se sont terminé par l’adoption d’une loi spéciale dans le passé récent, le STTP s’interroge sur la pertinence de préparer des actions de désobéissance civile en cas d’intervention de la part de l’Etat, mentionnant que lorsqu’ « il n’y a pas de voie légale pour que les gens puissent exercer leurs droits fondamentaux, ils doivent donc passer par d’autres voies pour y arriver. »
La Fédération des femmes du Québec est traversée par un débat entourant la prostitution. PTAG vous offre unpanorama des positions de la FFQ et son argumentaire() et plusieurs réactions à ce débat. Nous publions aussi la position de Québec solidaire sur le sujet.
Sur la scène internationale
Cette semaine, la situation internationale sera dominée par la réalité américaine. Celle d’abord d’une société violence qui vient de connaître des attentats et celle des élections des primaires sous hautes tensions.
Concernant les élections, au moment d’écrire ces lignes les Américains et Américaines sont en train de voter. Des articles rapporteront mercredi les analyses des résultats.
Concernant les attentats, nous avons retenu l’article sur Pittsburgh : Pittsburgh et les nouveaux fascismes. L’auteur insiste pour situer l’auteur de cette tuerie non pas dans un diagnostique de maladie mentale mais dans le contexte des idées fascistes. Pour lui, tout le comportement de l’individu défend, agit en concordance avec des idées diabolisant les Juifs. L’auteur mentionne aussi que le tireur utilisait les réseaux sociaux pour annoncer ces actes. L’auteur insiste, en conclusion, sur la situation politique américaine : « Dans ce monde plongé dans l’angoisse par l’hypercapitalisme financier, les uns se sentent comme les éternels spoliés de l’Occident colonialiste et accusent Israël d’en être la tête de pont ; les autres se voient menacés dans leur statut social par cette nouvelle donne capitaliste et désignent, comme jadis, les « banquiers juifs ». Impurs fantasmes dans un cas comme dans l’autre. Mais les fantasmes sont souvent plus puissants que les démonstrations logiques »
Quatre autres situations mondiales ont attiré notre attention. : soit la Nouvelle Calédonie, le Yémen, Cuba et Haïti.
Difficile, pour nous au Québec, de passer à côté d’un référendum sur l’indépendance. Nouvelle-Calédonie - Kanaky Malgré la déception, le camp de l’indépendance se renforce. L’article commence par donner les résultats des votes : « Avec une forte participation ( 80,63 % ), la défaite du oui ( 43,6 %, contre 56,8 % pour le non ) tient à environ 20 000 voix. A contrario, l’île d’Ouvéa penchait nettement pour se séparer de la France, mais l’abstention était en hausse. » Puis décortique par régions, par nationalités, les résultats et tentent d’expliquer le taux d’abstention. L’auteur conclut que cette première tentative ne sera pas la dernière et compte sur la jeunesse pour poursuivre la lutte vers l’indépendance : « La détermination sera toujours là demain, la revendication continuera tant qu’il y aura des Kanaks sur cette terre », martèle Kallé Humbwy. Le vote des jeunes générations représente d’ailleurs une bonne surprise du scrutin. Illustration de cette « courbe ascendante » de l’idée d’indépendance, plusieurs assesseurs ont remarqué la mobilisation extraordinaire de la jeunesse d’Ouvéa, habituellement plutôt abstentionniste. »
Au plan international, la guerre au Yémen est scandaleuse.
Yémen : briser le silence et faire cesser les livraisons d’armes. Pour briser le silence sur cette situation, plusieurs organisations et personnalités françaises ont réclamé que le gouvernement français cesse ces livraisons d’armes au Yémen et qu’une commission d’enquête soit mise en place pour analyser le travail des soldats français. L’article insiste sur le nécessaire soutien des pays européens et sur plusieurs démarches pour parler de ce conflits dans plusieurs pays. La situation de dévastation, de famine et de destruction des infrastructures de la population civile est aussi mentionnée dans l’article et une revendication précise est avancée pour lutter contre les belligérants et pour protéger les populations : « Contre l’application par les belligérants d’une stratégie de la famine, nous demandons au gouvernement français de faire pression sur les belligérants pour qu’ils respectent les résolutions de l’ONU quant à l’accès des secours humanitaires aux populations concernées, pour qu’ils cessent les combats et ouvrent des négociations immédiates. » Situation difficile dont il faut suivre le développement.
Cuba aussi connait une période électorale . Cuba : une nouvelle constitution, pour quelle transition ? Cuba une réalité peu connue malgré sa proximité géographique. Qu’en est-il de l’après Castro Précisons au départ que : La Constitution de 1976 précisait que « la République de Cuba est régie par le système socialiste de l’économie basé sur la propriété socialiste de tout le peuple sur les moyens de production et sur la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme ». Si la propriété sur des biens personnels ou familiaux était acceptée, elle excluait l’exploitation du travail d’autrui. »
Ce que vivent les Cubains et Cubaines c’est une redéfinition de leur constitution.Et pour expliquer ces changements sociaux importants précisons : C’est dans ce contexte périlleux que la transition cubaine se produit. Il s’agit officiellement de passer d’un système centralisé et structurellement déficitaire à une économie opérant selon les mécanismes du marché, mais un marché régulé par un État fort, « dans une perspective socialiste » garantie par un parti unique, le PCC. « Un moment historique crucial », a déclaré M. Díaz-Canel dans son premier discours présidentiel.
En lisant cet article et en énonçant les nouveaux points de la constitution cubaine l’auteure nous brosse une analyse sociale et politique de la société cubaine. Les inégalités sociales y sont expliquées et les conséquences du manque de démocratie et du fonctionnement en parti unique y sont clairement exposées. À lire avant votre prochain voyage à La Havane.
Et Haïti, Haïti : mobilisation massive contre la corruption avec l’argent de Petrocaribe. Dans ce court article, l’auteur nous explique que les mobilisations des dernières semaine en Haïti avait pour but de dénoncer la corruption autour des subventions des pétrodollars : « L’État haïtien achète le pétrole vénézuélien a prix réduit et paie 40 % de sa valeur, tandis que les 60 % restants deviennent des dettes à faible taux d’intérêt, revendant ce pétrole sur le marché intérieur et utilisant l’excédent pour des projets d’infrastructure. On estime que le fonds résultant de la revente interne de pétrole s’est élevé ces dernières années à environ 3,8 milliards de dollars. Mais les autorités haïtiennes ont surfacturé le coût d’achat du pétrole en monnaie locale, puis ont surfacturé les coûts des travaux. » Le pays le plus pauvre de a planète est grugé par des rapaces capitalistes. La population est en droit de se révolter. À suivre.
Bonne lecture
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