Pensons notamment au secteur de la santé et des services sociaux, qui reçoit en moyenne seulement 13 000$ supplémentaires par organisme. On s’indigne également de constater l’absence d’investissements pour les groupes écologistes, alors que nous vivons dans un contexte de crise climatique et environnementale.
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« Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez d’argent pour la mission globale et qu’il y a des secteurs qui sont laissés pour compte. C’est pourquoi plusieurs sont déçus et même en colère, car la situation est critique sur le terrain, et ce alors que les besoins de la population augmentent » a expliqué Caroline Toupin, coordonnatrice du RQ-ACA. « Au-delà des sommes qui nous apparaissent insuffisantes, nous pensons que ce plan d’action sera structurant pour le mouvement, car il renforce le financement à la mission globale, l’un des principes fondamentaux de l’action communautaire autonome, puisque 90% des investissements y sont consacrés » a-t-elle ajouté.
À première vue, le PAGAC semble répondre à certaines demandes que nous portons depuis plusieurs années, soit le financement de nouveaux organismes, la reconnaissance de l’expertise des regroupements et l’offre de soutien à la formation, à la recherche, aux infrastructures, à l’amélioration des conditions de travail et à l’inclusion. Au cours des prochaines semaines, nous réunirons nos membres afin d’analyser les détails et la portée des mesures.
Ce plan d’action est le fruit de plus de trois années de concertation et de mobilisation du mouvement ainsi que d’une étroite collaboration avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et son équipe. Pour nous, cela ne représente pas la fin, mais plutôt la première étape d’un réengagement de l’État envers l’action communautaire autonome, et ce, après 15 ans de laisser-aller.
Parmi les grands absents, l’indexation des subventions pour nous aider à faire face à l’inflation et la prescription des engagements gouvernementaux. Il y a beaucoup de déception car nous savons par expérience que sans obligation, les ministères peuvent se désengager à tout moment.
Compte tenu de la détresse que nous observons sur le terrain, le RQ-ACA interpelle maintenant chacun des ministères afin qu’ils négocient des sommes substantielles pour la mission globale des organismes qu’ils soutiennent, et ce, dès le prochain budget. De notre côté, nous allons poursuivre notre solidarité et nos mobilisations afin de faire reconnaître les besoins de l’ensemble des organismes qui étaient estimés à 460 M$ supplémentaires pour soutenir la mission globale, avant le dépôt du PAGAC.
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