Des membres de tous les secteurs de la communauté universitaire ont témoigné des effets néfastes des politiques de compressions budgétaires imposées par le gouvernement. Des représentant.e.s des trois partis d’opposition étaient aussi présent.e.s. Alexandre Cloutier, du Parti Québécois, s’est engagé à transmettre la pétition à l’Assemblée nationale. Françoise David et Jean-François Roberge ont également pris la parole, respectivement pour Québec Solidaire et la Coalition Avenir Québec. Pour conclure, le slameur David Goudreault a livré une performance qui traduisait les préoccupations.
Cette mobilisation rappelle l’urgence d’agir pour défendre les universités face aux compressions qui menacent leur double mission d’enseignement et de recherche. Chantal Leclerc, professeure en psychosociologie, résume la situation : « Ce n’est pas d’hier que les universitaires subissent les compressions en tentant de faire des miracles avec des populations étudiantes qui augmentent et des millions en moins. Les récentes coupes s’ajoutent à celles qui ont été absorbées par les universités depuis le milieu des années 90. Aujourd’hui, faute de fonds, des cours et des programmes sont abolis. Les étudiantes et étudiants entassés dans les classes n’ont ni les services, ni la formation qu’ils devraient avoir. D’importantes recherches sont mises en veilleuse et des équipes scientifiques sont décimées. Dans toutes les universités, les gens s’épuisent et perdent leurs illusions. C’est le modèle même de l’université au service du bien commun qui est menacé ». De son côté, Anne Beauchemin, chargée de cours au Département des Sciences Historiques, souligne : « De nombreuses charges de cours ont été supprimées, ce qui diminue la diversité de l’offre de cours, certaines sections ont été fusionnées, ce qui nuit à la qualité de l’encadrement et à l’évaluation des apprentissages, et des cours sont transférés à d’autres enseignants, ce qui accentue la précarité des chargées et chargés de cours, dont certains se retrouvent sans emploi ».
Il s’agissait d’une première sortie publique pour le collectif SOS-Université et ses membres promettent de continuer la mobilisation.
Mené par des professeur.e.s, chargé.e.s de cours et étudiant.e.s, le collectif SOSUniversité se mobilise pour faire cesser les coupes budgétaires qui menacent la formation, la recherche et les services universitaires et exiger un réinvestissement dans les universités. On peut consulter la pétition Université en péril à l’adresse : https://goo.gl/QCK5Tm.