Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale veut ainsi forcer les nouveaux demandeurs d’aide sociale à accepter toute mesure d’insertion à l’emploi, sous peine de voir réduire de moitié leur prestation. « Vivre à Montréal avec moins de 600$ par mois, c’est tout simplement impossible, ajoute madame Daigneault. Imaginez les conséquences d’une telle mesure sur le quotidien de gens déjà très mal pris ».
Le CCMM-CSN est d’accord avec des mesures d’insertion sociale ou d’intégration au monde du travail, mais trop souvent, celles-ci sont mal adaptées et ne respectent pas la réalité des personnes. De plus, les centres locaux d’emplois qui accompagnent les personnes assistées sociales sont aux prises avec des coupes de postes. Cette nouvelle mesure gouvernementale ne pourra qu’alourdir davantage le système.
Par ailleurs, le gouvernement s’attaque aux plus démunis en les forçant à intégrer le monde du travail alors que la création d’emploi n’est tout simplement pas au rendez-vous. En effet, selon les plus récentes données d’Emploi Québec, le taux de chômage demeure stable et malgré la promesse du PLQ de créer 250 000 emplois au Québec durant son premier mandat, on est loin du compte, puisqu’en octobre, par exemple, le nombre d’emplois à temps plein a subi une baisse de 0,7%. Au lieu de s’attaquer au problème de création d’emploi, le gouvernement s’en prend aux plus précaires, les personnes assistées sociales.
Justice fiscale, justice sociale
Le CCMM-CSN déplore d’autant plus l’approche coercitive du gouvernement, qui continue de refuser de prendre l’argent là où il est, que ce soit dans les banques qui empochent des profits astronomiques, dans les paradis fiscaux ou en haussant les redevances minières.
« Ou bien le gouvernement ignore la réalité des personnes assistées sociales ou bien c’est un gouvernement sans cœur. Il faut être bien lâche pour s’en prendre aux personnes qui n’ont pas les moyens de se défendre », conclut la présidente du CCMM-CSN.