Ainsi, vendredi soir et samedi toute la journée, les échanges ont été nourris entre des participantes et des participants ont la jeunesse à cœur et qui avaient manifestement réfléchi à la situation.
Toutes ces personnes, sans exception, se sont dites très inquiètes de l’état actuel de l’éducation au Québec. L’absence d’écoute de la part des gestionnaires envers les artisans de l’éducation et le manque cruel de ressources, notamment professionnelles, ont été plusieurs fois pointés du doigt. Un consensus rapide s’est aussi développé à l’effet qu’une obsession de l’évaluation et de la performance a engendré un système globalement anxiogène, où les enfants ont perdu le plaisir d’apprendre et où la concurrence a remplacé la collaboration, qui devrait être le propre d’un milieu éducatif.
« Il est clair pour tout le monde qu’on ne peut plus se contenter de demi-mesures : il faut repenser l’éducation dans son ensemble et mettre en place des mesures structurantes, capables notamment de rapprocher les lieux de décisions de celles et ceux qui connaissent le terrain » a déclaré Véronic Lévesque, qui a très activement participé aux débats. « Cette rencontre a été très riche : il y a dans l’air une volonté importante de changement, les gens sont prêts à bouger, c’est stimulant ! »
Quelques problématiques régionales ont été évoquées, en particulier l’évolution démographique et la défavorisation sociale sur une bonne part du territoire. Par contre, il a été relevé avec justesse que l’enracinement des écoles dans leurs communautés est sans doute plus marqué en Gaspésie que dans les grandes villes ; plusieurs pratiques, développées ici à cet égard, pourraient inspirer un retour à l’école de quartier dans les métropoles.
Les prochains forums de Parlons éducation auront lieu à Drummondville et à Saint-Jérôme.
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