« À quoi peut bien servir une telle publication ? À orienter le choix des étudiantes et étudiants et des parents ? Ce serait vraiment dommage de baser un choix aussi important et marquant sur des résultats de diplomation qui utilisent un modèle prédictif à partir de notes du secondaire, sans tenir compte de la multitude de facteurs qui peuvent influencer le parcours des étudiantes et des étudiants, comme leurs conditions socio-économiques, par exemple, et qui ont aussi un impact sur la diplomation », déplore Mario Beauchemin, vice-président de la CSQ.
Pour la Centrale, cette publication est une aberration qui ne fait que renforcer une approche clientéliste du parcours collégial. Les résultats de performance de diplomation qui sont utilisés constituent une approche élitiste qui dévalue le parcours des étudiantes et étudiants des établissements qui y sont mal cotés. Qui plus est, ce type de publication a aussi un effet démobilisateur sur le personnel, dans un contexte déjà difficile.
Beaucoup d’énergie investie à comparer les établissements alors que la Centrale défend plutôt les principes d’inclusion et d’une plus grande accessibilité aux études supérieures. Il est aussi très clair, pour la CSQ, que ce palmarès n’est en rien un indicateur de performance du réseau collégial, contrairement à ce que laisse entendre le dossier.
Dans le contexte particulièrement difficile des deux dernières années, la CSQ réclame des réinvestissements dans les cégeps pour soutenir les apprentissages et revendique des campus à échelle plus humaine. Mais, ce matin, la publication du Journal de Montréal et du Journal de Québec propose plutôt une évaluation basée sur des résultats de performance et présente des portraits incomplets des établissements et du parcours qu’ils offrent, sans prendre en compte les différentes réalités des campus.
« Un campus collégial, c’est tellement plus ! C’est un milieu de vie étudiante, un passage qui laisse un réel impact chez les étudiantes et les étudiants qui va bien au-delà des taux de diplomation froidement et partiellement calculés. Bien franchement, on se demande à qui servent le plus ces palmarès, si ce n’est qu’à faire vendre des copies », conclut le vice-président de la CSQ.
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